POLITIQUE

Elections 2025 : Angélique Ngoma met en garde l’UDB sur l’investiture d’anciens PDGistes

Libreville, 9 août 2025 – La tension monte déjà dans les coulisses de la campagne électorale. Dans une correspondance datée du 5 août, la secrétaire générale du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Angélique Ngoma, a adressé un avertissement clair au secrétaire général de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB), Mays Mouissi. En cause : l’investiture, par le parti de l’ancien opposant devenu figure montante, de plusieurs ex-cadres du PDG dont les démissions ne seraient pas en règle.

Selon la patronne du parti de masse, la procédure est pourtant connue de tous : aucun départ du PDG n’est effectif sans la délivrance d’un quitus libératoire d’activité, ce document interne qui officialise la rupture et libère l’ancien militant de toute obligation vis-à-vis du parti. Or, plusieurs candidats investis par l’UDB n’auraient pas ce précieux papier.

« La démission au sein du PDG est matérialisée par la délivrance d’un Quitus à effet libératoire d’activité (…) Or il apparaît que certains démissionnaires ou non ayant obtenu l’investiture de votre parti ne disposent pas de ce document », écrit Angélique Ngoma, qui s’appuie sur l’article 82 de la loi organique 001/2025.

Cette disposition impose qu’un militant ayant quitté son parti le fasse au moins quatre mois avant le scrutin pour être éligible sous de nouvelles couleurs politiques. Tout manquement pourrait entraîner, après le vote, une annulation pure et simple de l’élection.

Un avertissement diplomatique, mais ferme

Si la lettre conserve un ton mesuré, le message est limpide : le PDG prévient l’UDB des risques de contentieux électoraux qui pourraient ternir le climat politique et perturber le processus démocratique. Officiellement, le parti se dit attaché à la transparence et au respect des règles. Officieusement, cette sortie sonne comme un rappel d’autorité face à une formation qui gagne du terrain en piochant dans ses rangs.

À l’approche des élections, cette affaire met en lumière les tensions autour des investitures et la recomposition accélérée du paysage politique. Entre stratégies d’alliance, transferts de personnalités et bataille juridique en perspective, la campagne 2025 s’annonce électrique.

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