Le Gabon Renouvelle Son Engagement Environnemental : Protéger 30% de Ses Espaces d’Ici 2030
Libreville – Lors d’une récente intervention, le Ministre des Eaux et Forêts, le Général de Brigade Maurice Ntossui Allogo, a réaffirmé l’engagement ambitieux du Gabon à protéger 30% de ses terres, de ses eaux douces et de ses espaces marins d’ici 2030. Cet objectif, qui fait écho aux engagements internationaux en faveur de la préservation de la biodiversité, s’inscrit dans une vision de développement durable où la protection de l’environnement est placée au cœur des priorités nationales.
Depuis plusieurs années, le Gabon s’est imposé comme un leader africain en matière de conservation de la nature, notamment grâce à la mise en place d’un réseau de parcs nationaux couvrant plus de 10% de son territoire. Cette nouvelle annonce du ministre Ntossui Allogo vise à renforcer cette politique et à répondre aux défis contemporains posés par le changement climatique et la surexploitation des ressources naturelles.
« Le Gabon est déterminé à protéger non seulement sa biodiversité exceptionnelle, mais aussi à garantir un développement harmonieux qui profite à la fois à l’environnement et aux populations locales », a déclaré le ministre lors de sa prise de parole. Cette politique s’inscrit dans la continuité des efforts déployés par le pays pour équilibrer développement économique et durabilité.
Au-delà de l’impact écologique, l’initiative vise également à promouvoir le bien-être des communautés locales. En effet, le gouvernement a pour ambition de faire de la préservation de l’environnement un moteur de développement socio-économique. Cela pourrait se traduire par des projets communautaires qui valorisent les savoirs locaux, des formations pour les jeunes sur les métiers liés à la conservation, et des programmes d’éco-tourisme pour attirer des visiteurs internationaux tout en générant des revenus.
Cependant, des défis persistent. Les populations vivant près des aires protégées devront être incluses dans le processus pour que cette transition soit bénéfique pour tous. « Il est crucial que les habitants soient des acteurs clés de cette transformation et qu’ils perçoivent les avantages directs de la conservation », souligne un expert en politiques environnementales.
Si l’objectif de protéger 30% des terres et des eaux d’ici 2030 témoigne de la volonté du Gabon d’agir en faveur de l’environnement, sa mise en œuvre n’est pas sans obstacles. Les experts alertent sur la nécessité d’un financement approprié et d’une coordination efficace entre les acteurs gouvernementaux, la société civile et les partenaires internationaux.
Des mécanismes de surveillance renforcés seront indispensables pour lutter contre l’exploitation illégale des ressources et assurer la viabilité des zones protégées.Cette initiative s’inscrit également dans un contexte mondial où la protection de l’environnement est devenue un enjeu de sécurité et de développement.
Le Gabon, avec ses forêts tropicales qui absorbent des millions de tonnes de CO2 chaque année, joue un rôle crucial dans la lutte contre le réchauffement climatique.