Saisie de 21 kilos de cannabis à l’aéroport Léon Mba, un trafic de drogue en pleine expansion
Libreville – Dans une nouvelle opération de lutte contre le trafic de stupéfiants, les douaniers gabonais ont saisi, mardi 5 novembre 2024, plus de 21 kilos de cannabis à l’aéroport international Léon Mba. Cette prise, qui intervient à peine 24 heures après la destruction de cinq tonnes de cannabis saisies au Port Môle de Libreville, confirme l’ampleur du trafic de drogue qui menace le Gabon.
Dissimulées dans des paquets de viande de mouton en provenance du Bénin, près de 25 tablettes de cannabis ont été découvertes grâce à la vigilance des agents des douanes. Selon Hugues Modeste Odjougou, directeur général de la douane, cette drogue était transportée par un individu en provenance de Côte d’Ivoire, ayant transité par le Bénin. « Ce matin, nous avons intercepté de la marijuana dissimulée dans des denrées alimentaires, transportée par un voyageur qui prétendait transporter de la nourriture », a-t-il précisé.
Cette opération met en lumière le rôle central des douanes dans la lutte contre le trafic de stupéfiants, mais aussi leurs limites. Le directeur général de la douane a exprimé ses préoccupations concernant le manque d’équipements performants pour détecter efficacement la drogue. « Nous manquons de matériel adéquat pour identifier et détecter ces substances. Bien que de nouveaux scanners aient été récemment fournis par les autorités, ils ne permettent pas de déterminer la nature exacte des produits scannés », a-t-il déploré.
La multiplication des saisies de cannabis au Gabon ces dernières années indique une montée en puissance du pays en tant que zone de transit pour les trafiquants. Cette évolution n’est pas sans conséquences pour la sécurité et la stabilité sociale du pays. En effet, la circulation accrue de drogues sur le territoire peut entraîner une hausse de la criminalité et constituer un grave risque pour la santé publique.
Pour beaucoup, il devient crucial que l’État prenne des mesures supplémentaires afin de renforcer les moyens alloués aux services douaniers et de sécurité pour lutter contre ce fléau. La coopération avec d’autres pays de la sous-région et l’implication d’organisations internationales pourraient également contribuer à contenir le trafic de drogue.