Selon nos confrères de Le Monde, Pascaline Bongo, fille aînée de feu le président gabonais Omar Bongo, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Paris ce lundi des accusations de corruption passive d’un fonctionnaire étranger, remontant aux premières années 2010.
L’audience, qui a débuté au début de l’année 2024, voyait aussi la comparution de la société d’ingénierie française Egis, de trois anciens cadres de cette dernière, de l’homme d’affaires gabonais Franck Ping, et de l’avocate Danyèle Palazo-Gauthier. Tous ont été relaxés des accusations portées contre eux.
Les soupçons initiaux faisaient état de prétendues interventions de Mme Bongo en faveur de l’attribution à Egis Route de marchés publics en échange d’une promesse de rétrocommissions s’élevant à 8 millions d’euros. Toutefois, Mme Bongo a constamment réfuté ces allégations.
Le verdict a clarifié que Mme Bongo, dans ses fonctions de haute représentante personnelle du président de la République à l’époque, ne détenait pas le pouvoir d’attribuer le marché concerné. Le tribunal a également estimé que, malgré sa position influente, aucun élément du dossier ne prouvait son intervention effective dans ce processus. Par ailleurs, le tribunal a noté que l’infraction de trafic d’influence d’agent public étranger n’était pas caractérisée au moment des faits incriminés.
Dans ses conclusions, la présidente du tribunal a exprimé le soulagement que le tribunal ait pu évaluer correctement les faits au-delà des considérations d’opportunité qui avaient poussé le ministère public à initier les poursuites. L’avocate de Mme Bongo, Me Corinne Dreyfus-Schmidt, a exprimé sa satisfaction, considérant ce jugement comme une affirmation du droit.
