POLITIQUE

La réintégration du Gabon à l’Union Africaine, une question de temps

Le retour du Gabon dans le giron de l’Union Africaine (UA) semble désormais une question de « quand », et non plus de « si ». Après des mois de Transition, le climat politique gabonais s’éclaircit, et les récents échanges entre les nouvelles autorités et l’UA, en particulier la visite de Moussa Faki Mahamat, président de la Commission de l’UA, confirment cette tendance.

Depuis le « Coup de Libération » du 30 août 2023, le Gabon navigue entre l’expectative d’un avenir institutionnel renouvelé et les réalités d’une Transition politique délicate. La communauté internationale, avec l’UA en tête, avait rapidement exprimé sa désapprobation en suspendant le Gabon, marquant ainsi une rupture claire avec les principes de gouvernance auxquels elle tient fermement. Or, il est désormais évident que le pays, sous la conduite du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a pris la pleine mesure de ces attentes.

Les récents développements nous offrent un aperçu encourageant du retour à la normalité. La mise en place d’un calendrier de Transition clair et précis, les efforts soutenus pour rédiger une nouvelle Constitution et l’engagement des autorités à respecter leurs engagements montrent une réelle volonté de ramener le pays à l’ordre constitutionnel. En témoigne l’avancement du projet de Constitution, pièce maîtresse du puzzle institutionnel, qui devrait être soumis prochainement à un référendum.

L’Union Africaine semble aujourd’hui prête à accompagner le Gabon dans cette voie. Les propos de Moussa Faki Mahamat, exprimant son optimisme quant à la réintégration prochaine du pays, ne sont pas anodins. Ils montrent que le processus est sur la bonne voie, bien que le retour complet du Gabon au sein de la grande famille africaine reste conditionné à la tenue de consultations nationales et au respect scrupuleux des délais fixés.

Toutefois, il serait imprudent de se laisser emporter par un excès de confiance. Le processus de Transition est complexe, et les défis, qu’ils soient d’ordre politique, social ou économique, demeurent nombreux. La pression est grande pour que cette Transition ne soit pas simplement une parenthèse, mais bien le point de départ d’une véritable refondation démocratique. La réussite de cette entreprise dépendra en grande partie de la capacité des autorités gabonaises à mener à bien les réformes promises et à organiser des élections crédibles et transparentes.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button