Tribune libre :Polémique autour de la Présence de Marie-Madeleine Mborantsuo à La Haye

La récente polémique concernant la présence de Marie-Madeleine Mborantsuo à La Haye est non seulement infondée, mais elle détourne l’attention de l’essentiel : la défense de la souveraineté nationale du Gabon.

En ces temps critiques, où l’intégrité territoriale de notre pays est en jeu, il est impératif de transcender les querelles internes pour concentrer toutes nos énergies sur la préservation de nos intérêts nationaux.

L’unité nationale face à une menace territoriale

Aujourd’hui, le Gabon fait face à une menace directe concernant la souveraineté de l’île de Mbanié, un différend territorial qui oppose notre pays à la Guinée équatoriale depuis 1972. Ce litige, relancé en 2021, a pris une tournure urgente, et le rôle de l’armée gabonaise est de défendre cette île conformément à la Constitution, qui impose la protection du territoire national.

Face à cette menace, il est crucial de rappeler que « l’avenir de notre pays est en jeu ». Les dissensions inutiles ne font que fragiliser notre position, alors qu’il est impératif de rassembler toutes les forces vives de la nation. Comme le dit le proverbe : « L’union fait la force. »

La compétence au service de la souveraineté nationale

La gestion d’un État ne peut se baser sur des émotions ou des considérations personnelles, mais doit reposer sur la cohérence, l’efficacité et l’expertise. Dans cette optique, la polémique concernant la présence de Marie-Madeleine Mborantsuo à La Haye est infondée.

Son implication n’est pas le fruit d’une réhabilitation politique, mais un choix stratégique visant à maximiser les chances de succès du Gabon dans ce différend territorial. Marie-Madeleine Mborantsuo est une experte reconnue en matière de souveraineté territoriale, ayant travaillé pendant des décennies aux côtés du regretté professeur Guillaume Pambou Tchivounda sur le dossier de l’île Mbanié.

Sa connaissance approfondie de ce dossier fait d’elle une figure incontournable pour défendre les intérêts du Gabon devant la Cour internationale de justice. Remplacer une personne d’une telle compétence par quelqu’un de moins expérimenté aurait compromis nos chances de succès dans cette bataille juridique cruciale. Comme on dit souvent, « Mieux vaut tard que jamais, mais mieux vaut une bonne action que plusieurs mauvaises. »

Pierre Mamboundou, un soutien posthume à la cause nationale

Bien que Pierre Mamboundou ne soit plus de ce monde, ses paroles sur l’appartenance de l’île de Mbanié au Gabon résonnent encore. Il avait déclaré sans équivoque que l’île faisait partie intégrante du territoire gabonais, et il est de notre devoir de continuer à défendre cette position avec détermination.

Comme l’a rappelé Mamboundou, « cette souveraineté ne doit souffrir d’aucune contestation ». La mobilisation de toutes les compétences gabonaises est donc nécessaire pour protéger notre territoire. « Qui ne risque rien n’a rien », et il est temps d’agir avec courage et détermination.

La priorité à l’unité nationale

Je félicite donc le président Brice Clotaire Oligui, qui a su dépasser les divisions en choisissant Marie-Madeleine Mborantsuo, tout en sachant que cette décision pourrait être mal perçue par certains de ses compatriotes.

Il est temps que les Gabonais, au-delà de leurs différences, se mobilisent pour défendre l’intégrité de notre territoire. La polémique autour de la présence de Mme Mborantsuo à La Haye ne doit pas occulter l’enjeu crucial qui nous concerne tous. « Le Gabon est immortel », et sa souveraineté est un trésor collectif qu’il nous incombe de protéger ensemble.

Comme on le dit, « Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin. »Face à cette situation, je lance un défi à Mme Mborantsuo : réussir à défendre victorieusement le Gabon dans ce litige. Si elle y parvient, je serai parmi ceux qui plaideront pour qu’elle soit honorée à sa juste valeur, en tant que présidente honoraire de la Cour constitutionnelle. Un tel accomplissement serait bien mérité.*

En définitive, la polémique autour de la présence de Marie-Madeleine Mborantsuo à La Haye est vaine. Le véritable enjeu est la défense de notre souveraineté sur l’île Mbanié, et cela ne peut être assuré que par une expertise solide et une unité nationale sans faille.

Il appartient à chaque Gabonais de dépasser les divisions pour préserver notre territoire. Le Gabon, comme l’a toujours été, reste un pays fort et respecté sur la scène internationale, et c’est un devoir collectif de maintenir cette position.

Par Gaël Koumba Ayouné, Général des Mapanes, leader d’opinion.

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