SOCIETE

Gabon : Les États Généraux des Quartiers Sous-Intégrés, une Initiative pour un Développement Inclusif

Libreville, 1er février 2025 – Confrontés à des conditions de vie précaires et à une marginalisation croissante, les habitants des Mapanes nom attribué aux quartiers sous-intégrés du Gabon ont décidé de prendre leur destin en main. À l’initiative de Gaël Koumba Ayoune, alias le Général des Mapanes, et de Christian Nkombengnondo, les États généraux des quartiers sous-intégrés se sont tenus au stade de la Nation de Belle-Vue II, réunissant habitants, acteurs associatifs et figures engagées dans la défense des droits des populations défavorisées.

Cette rencontre, d’une ampleur inédite, visait à structurer un plaidoyer collectif pour interpeller les autorités sur la nécessité de politiques publiques adaptées aux réalités de ces quartiers marginalisés.

« Il est inacceptable que, des décennies après l’indépendance, des milliers de Gabonais vivent encore sans accès aux services de base. Cette rencontre marque le début d’un dialogue structuré et incontournable avec les décideurs », a déclaré Gaël Koumba Ayoune en ouverture des travaux.

Un état des lieux alarmant : les défis structurels des Mapanes

Le diagnostic dressé au cours de ces assises met en lumière des problématiques profondes qui compromettent le bien-être des populations :

Accès insuffisant à l’eau potable et à l’électricité, exacerbant les inégalités et affectant la qualité de vie des habitants.

Déficit d’infrastructures scolaires et sanitaires, restreignant l’accès à l’éducation et aux soins pour des milliers de familles.

Urbanisation informelle et risques environnementaux, avec des constructions anarchiques amplifiant les vulnérabilités face aux inondations et aux glissements de terrain.

Insécurité endémique, due à l’absence d’éclairage public et au manque de présence policière dans ces quartiers.

Chômage massif et précarité économique, alimentant la marginalisation des jeunes et la montée de la délinquance.

« Nos quartiers sont les oubliés des politiques de développement. Il est urgent que les autorités prennent la pleine mesure des réalités vécues par ces populations et agissent en conséquence », a souligné Christian Nkombengnondo, appelant à des réformes structurelles et non à des solutions temporaires.

Un mémorandum pour un changement structurel

L’issue de ces États généraux est la rédaction d’un mémorandum exhaustif regroupant les revendications prioritaires des populations concernées. Ce document, qui sera soumis aux plus hautes autorités de l’État, vise à inscrire ces préoccupations à l’agenda gouvernemental et à influencer la mise en place de politiques publiques adaptées.

« Nous ne voulons plus de promesses électorales qui s’évanouissent après les scrutins. Nous exigeons un plan d’action clair, avec des engagements mesurables et un calendrier précis de mise en œuvre », a insisté Blandine Gneno, secrétaire générale du collectif des Mapanes.

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