Tumulte à l’UOB : un groupe d’étudiants réclame la démission du président de la Mutuelle
Un geste controversé. Lors de la visite du président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, à l’Université Omar Bongo (UOB) le 3 mars 2025, Jonas Stéphane Ossélé, président de la Mutuelle des étudiants, a remis une enveloppe contenant de l’argent en guise de participation à sa caution électorale, établie à 30 millions de FCFA. Un acte qui a déclenché une vive indignation au sein de la communauté universitaire et bien au-delà.
Ce mercredi 5 mars, un collectif d’étudiants a dénoncé un “comportement irresponsable” et a exigé sa démission immédiate. L’image de Jonas Stéphane Ossélé, offrant une liasse de billets au chef de l’État, a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant incompréhension et colère. Présenté comme un signe de soutien à sa candidature, cet acte a surpris et choqué de nombreux étudiants, qui affirment n’avoir jamais été consultés et considèrent que leur université a des priorités plus urgentes que de financer une campagne politique.
Indignation et condamnation unanimes
Face à cette situation, la Coalition des étudiants pour l’alternance a publié un communiqué dénonçant une attitude “déplacée et opportuniste“, perçue comme contraire aux intérêts de la communauté universitaire. “Il a non seulement ignoré les véritables préoccupations des étudiants, mais a également tenu des propos à connotation politique tout à fait inadéquats“, ont-ils déclaré.
Selon ce collectif, cet acte nuit à l’image de l’UOB et ne représente en aucun cas l’opinion majoritaire des étudiants. Ils exhortent donc les membres de l’Assemblée générale de la Mutuelle à prendre leurs responsabilités en demandant la démission de Jonas Stéphane Ossélé.
“Nous restons déterminés à défendre les intérêts des étudiants et à veiller à ce que notre université demeure un lieu de savoir, de respect et d’excellence“, conclut le communiqué.Pour l’heure, le président de la Mutuelle n’a pas encore réagi à cette demande pressante de démission, mais la polémique continue de prendre de l’ampleur.
