Stéphane Germain Iloko Boussengui accusé d’infiltration et de trahison par la Plate-forme Ensemble Pour le Gabon
Libreville, le 6 mars 2025 – La guerre des ambitions fait rage au sein de la Plate-forme Ensemble Pour le Gabon. À quelques jours de la date limite de dépôt des candidatures pour l’élection présidentielle du 12 avril 2025, un communiqué officiel accuse frontalement Stéphane Germain Iloko Boussengui de trahison et de manœuvres sournoises visant à saboter le mouvement de l’intérieur.
Les accusations sont sévères : Iloko Boussengui, qui brigue désormais la magistrature suprême, est décrit comme un infiltré ayant exploité sa position pour diviser le collectif dirigé par Alain-Claude Bilie-By-Nze. Sa candidature, qualifiée de “solitaire”, est perçue comme l’aboutissement d’une stratégie méthodiquement élaborée visant à affaiblir la Plate-forme au profit de ses ambitions personnelles.
Une stratégie bien huilée ou un simple règlement de comptes ?
Selon le communiqué, Iloko Boussengui aurait, il y a six mois, confié à certains leaders son intention de quitter le groupe pour lancer sa propre candidature. Ce comportement est dénoncé comme une trahison manifeste des principes d’unité et de loyauté défendus par Ensemble Pour le Gabon. La Plate-forme lui retire désormais tout statut de co-fondateur, affirmant que son parcours au sein du mouvement n’était qu’une mascarade destinée à servir ses propres intérêts.
Un pari risqué pour l’opposition gabonaise
Cette crise éclate dans un contexte déjà tendu, où l’opposition peine à s’unir face à un pouvoir en place solidement enraciné. La candidature d’Iloko Boussengui, qu’elle soit perçue comme une trahison ou comme une alternative légitime, risque de fragmenter davantage un électorat déjà divisé.
La Plate-forme Ensemble Pour le Gabon, en s’engageant sur le terrain des accusations publiques, joue gros. Si ces allégations ne sont pas rapidement étayées par des preuves convaincantes, elles pourraient se retourner contre leurs auteurs et offrir une tribune idéale à l’accusé pour se poser en victime d’une cabale politique.
