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Présidentielle au Gabon : La Cour constitutionnelle va-t-elle désavouer le ministère de l’Intérieur ?

Libreville, 20 mars 2025 – C’est une journée décisive pour le processus électoral au Gabon. La Cour constitutionnelle doit rendre son verdict sur les recours déposés par 13 candidats recalés. Deux issues possibles : soit elle confirme le rejet de leurs candidatures, validant ainsi le travail du ministère de l’Intérieur, soit elle les réintègre dans la course, révélant une possible mauvaise interprétation des textes par l’administration.

Le ministère de l’Intérieur a-t-il mal appliqué la loi ?

Le ministère de l’Intérieur a rejeté plusieurs dossiers pour des raisons administratives, invoquant des pièces manquantes ou des irrégularités. Mais si la Cour décide de valider certains recours, cela signifiera qu’il y a eu une erreur d’appréciation ou une application excessive des critères.

Jean-Rémy Yama est un cas emblématique. Son dossier a été rejeté parce qu’il ne disposait pas de l’acte de naissance de son père, né en 1920 et décédé très jeune. Une exigence qui semble déconnectée des réalités administratives et qui a soulevé des interrogations. Si la Cour le réhabilite, cela montrera que le ministère a fait preuve d’une rigidité excessive, voire d’un excès de zèle.

Autre cas intéressant, celui de Zenaba Gninga Chaning, femme d’affaires, et de Marlène Essola Effoutamane, juriste, qui ont complété leurs dossiers après le rejet initial. Si la Cour les valide, cela reviendra à dire que le ministère de l’Intérieur a appliqué les textes de manière trop stricte ou inéquitable.

Un arbitrage délicat pour la Cour constitutionnelle

Le verdict attendu aujourd’hui met la Cour constitutionnelle dans une position inconfortable.Si elle valide les rejets, elle conforte le ministère de l’Intérieur et envoie un message de rigueur.Si elle réintègre des candidats, elle remet en cause le travail du ministère et montre que ce dernier a peut-être mal interprété les textes.

Dans ce second cas, la question se pose : le ministère a-t-il commis des erreurs ou a-t-il cherché à influencer le processus électoral ?

Un enjeu de crédibilité pour l’élection

Quelle que soit la décision, elle aura un impact sur la perception du scrutin.Si tous les rejets sont confirmés, certains y verront une volonté de verrouiller l’élection en limitant le nombre de candidats.Si des candidatures sont réhabilitées, cela pourrait fragiliser la crédibilité du ministère et alimenter les doutes sur la gestion du processus.

La Cour constitutionnelle joue donc un rôle déterminant : va-t-elle valider le travail du ministère de l’Intérieur ou lui infliger un désaveu en corrigeant ses décisions ? Réponse imminente.

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