Tribune Libre | Gaël Koumba Ayouné« Pour la souveraineté économique nationale : Le secteur du transport doit être protégé »

« Un peuple qui ne protège pas ses emplois prépare son propre esclavage. »
À l’heure où certains s’agitent pour rappeler les principes de libre circulation dans l’espace CEMAC, il est crucial d’apporter quelques clarifications afin de rétablir l’équilibre du débat.
D’abord, rappelons-le : personne ne conteste le principe de libre circulation des personnes ni le droit d’établissement dans notre espace communautaire. Toutefois, libre circulation ne signifie pas l’absence totale de régulation sectorielle. Les textes communautaires eux-mêmes admettent que chaque État membre peut encadrer certains secteurs stratégiques, dès lors que cela se fait sans discrimination abusive. Ce droit de régulation est un impératif de souveraineté économique.
Le véritable enjeu aujourd’hui n’est pas la présence d’étrangers dans le secteur du transport, mais l’absence prolongée d’un cadre national efficace pour organiser, répartir et protéger cette activité sensible, souvent l’un des rares moyens d’auto-emploi pour de nombreux Gabonais. Réguler un secteur économique n’a rien de xénophobe ; c’est une démarche responsable et stratégique, pratiquée dans toutes les grandes nations du monde.
Assimiler toute volonté de reconquête économique à de la haine ou à de la désinformation est non seulement maladroit, mais dangereux. La mauvaise gouvernance du passé ne doit plus servir d’alibi à l’abandon de nos responsabilités nationales.
En résumé :
Oui à la libre circulation régulée et responsable ;
Oui à un espace CEMAC intégré et solidaire ;
Mais surtout, oui à des politiques publiques fermes pour protéger nos secteurs stratégiques.
Reprendre le contrôle de notre économie, ce n’est pas rejeter l’autre : c’est assumer notre propre destin.
À ceux qui dénoncent un prétendu “emballement des réseaux sociaux”, je réponds avec calme mais avec une détermination sans faille :Les faits sont là. Aucun démenti officiel n’a été apporté concernant la saisie des taxis. Les images et vidéos de dizaines de véhicules immobilisés à la Brigade Nord et à la DGR circulent. Non, il n’y a pas de fumée sans feu. Et non, nous ne sommes ni naïfs, ni amnésiques.
Vous invoquez le principe de libre circulation pour culpabiliser ceux qui défendent leur terre. Pourtant, au Cameroun, en Guinée équatoriale, et dans d’autres pays frères, aucune activité comme celle de taximan n’est laissée aux étrangers. Pourquoi, alors, devrions-nous, au Gabon, devenir des étrangers sur notre propre sol ?
Notre droit existe déjà :
L’arrêté n°000634/MCC/SG/DGCCRF/DCIP,Les décrets n°812/PR et n°844/PR du 18 et 22 juin 1991, réservent certaines activités, dont le transport, exclusivement aux nationaux.
Ces textes, longtemps ignorés, retrouvent aujourd’hui leur pleine force. Le temps de l’abandon est révolu. Le Gabon s’est réveillé.
Nous avons porté à la tête de notre nation Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema, un digne fils de la terre, pour restaurer l’intérêt national. Sous sa conduite, le secteur du transport sera nationalisé, parce que l’emploi des Gabonais doit être protégé, parce que notre souveraineté économique n’est pas négociable, parce que notre dignité retrouvée est sacrée.
Que cela plaise ou non, nous défendrons chaque pouce de notre avenir national avec courage et détermination.À ceux qui s’opposent à ce mouvement historique, je dis ceci :« La souveraineté ne se mendie pas. Elle s’arrache, elle se défend, elle se construit. »