GABON : LE 30 AOÛT, ANNIVERSAIRE DU “COUP DE LA LIBÉRATION” OFFICIELLEMENT INSCRIT DANS LA NOUVELLE CONSTITUTION
Libreville, 21 octobre 2024 – Le 30 août, date marquante dans l’histoire politique du Gabon, a été officiellement inscrit dans la nouvelle Constitution comme l’anniversaire du “Coup de la Libération”. Cette décision intervient un peu plus d’un an après le coup d’État militaire qui, en 2023, a renversé le régime en place, mettant fin à plusieurs décennies de pouvoir sous l’ancien gouvernement. Ce changement constitutionnel, encore en attente de validation par référendum, pourrait établir cette journée comme un moment clé de commémoration nationale, même sous d’éventuels futurs présidents.
Un acte symbolique pour le futur du Gabon
Si le projet de Constitution est validé par référendum, le 30 août deviendra une journée officielle de commémoration, célébrée chaque année en mémoire du renversement de l’ancien régime. Cette inscription vise à reconnaître l’importance de cet événement dans la transition politique et à le fixer comme un symbole de renouveau. Même avec l’arrivée d’un autre président à l’avenir, cette journée restera inscrite dans la loi fondamentale, renforçant son caractère pérenne.
Une Constitution soumise au référendum populaire
Ce projet de Constitution, qui prévoit de nombreux changements dans l’organisation politique du pays, sera prochainement soumis à un référendum. Le peuple gabonais aura l’opportunité de s’exprimer sur ce texte qui, en plus de réformer certaines institutions clés, acte l’anniversaire du 30 août comme un jour de célébration nationale. Si la Constitution est adoptée, cette date sera consacrée non seulement pour sa portée historique, mais aussi pour son importance dans le processus de transition démocratique.
Réactions mitigées dans la société civile
L’inscription du 30 août dans la Constitution suscite des réactions diverses au sein de la société gabonaise. Si certains y voient une reconnaissance légitime d’un moment de libération pour le peuple, d’autres s’interrogent sur l’impact symbolique de commémorer un coup d’État. Plusieurs observateurs mettent en garde contre le risque de glorification de la prise de pouvoir par la force, même si elle est perçue comme une étape vers la démocratie. Certains estiment également que cette décision pourrait être utilisée à des fins politiques, notamment pour légitimer le pouvoir actuel.
Si le référendum confirme l’adoption de la nouvelle Constitution, des commémorations officielles auront lieu chaque 30 août dans tout le pays. Libreville, ainsi que d’autres villes gabonaises, organiseront des défilés, des cérémonies et des discours pour célébrer cette journée désormais inscrite dans l’histoire nationale.