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Législatives et locales 2025 au Gabon : la CNLCEI exige la déclaration de patrimoine des candidats

Libreville, 15 juillet 2025 – À un peu plus de deux mois du scrutin législatif et local prévu pour le 27 septembre prochain, la Commission nationale de lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite (CNLCEI) hausse le ton. Dans un communiqué publié ce mardi, l’institution rappelle avec fermeté que tout candidat à ces élections est tenu de déclarer son patrimoine avant la validation officielle de sa candidature.

Ce rappel intervient alors que les préparatifs électoraux s’intensifient dans un climat politique marqué par la refondation institutionnelle engagée depuis la transition du 30 août 2023. La CNLCEI, par la voix de son secrétaire général Norbert Vougamba Sokha, invoque les dispositions de l’article 8 nouveau de la loi n°041/2020 ainsi que l’article 77 du Code électoral, pour appuyer cette exigence légale.

« Les formulaires de déclaration sont disponibles au siège de l’institution. Les candidats sont priés de s’y présenter du lundi au vendredi, de 8h à 15h30 », précise le communiqué.

Une mesure pour crédibiliser le processus électoral

Loin d’être une simple formalité, cette obligation revêt une dimension éthique et symbolique forte dans le contexte actuel. La déclaration de patrimoine est censée prévenir les conflits d’intérêts, favoriser la transparence, et poser les bases d’une gouvernance plus vertueuse. Pour les autorités de la transition, cette étape constitue un outil fondamental de moralisation de la vie publique.

Le président Brice Clotaire Oligui Nguema a fait de la lutte contre la corruption un axe central de son projet républicain, et la campagne électorale à venir sera observée comme un indicateur de l’engagement réel des acteurs politiques en faveur du changement.

Une épreuve de crédibilité pour les institutions et les candidats

Reste cependant à savoir si la CNLCEI dispose des moyens juridiques, humains et techniques nécessaires pour contrôler effectivement la véracité des déclarations qui seront remises. Dans un pays où les pratiques d’opacité et d’enrichissement illégal ont longtemps prévalu, la question de la mise en œuvre concrète de cette mesure demeure cruciale.

Plus qu’un simple acte administratif, cette exigence constitue un test d’intégrité pour les aspirants à la représentation nationale et un défi pour les organes de contrôle de l’État. Elle pourrait également devenir un marqueur fort de distinction entre les anciens réflexes politiques et une nouvelle génération d’élus attachés aux principes de redevabilité.


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