Gabon : Le PDG, l’ex-parti au pouvoir soutiendra «toutes les initiatives engagées par le CTRI»
Idriss Ngari, Luc Oyoubi et André Dieudonné Berre, le 7 septembre 2023 à au siège du PDG à Libreville.
Le parti démocratique gabonais (PDG), au pouvoir sans discontinuer depuis 55 ans au Gabon, a été sevré de la gestion des affaires étatiques, le 30 août dernier, à l’issue de l’élection présidentielle aux résultats «tronqués». Réagissant ce jeudi 7 septembre à la prise de pouvoir par les forces de défense et de sécurité, le Secrétaire général 2, Luc Oyoubi, et d’autres éminents membres de cette écurie politique, en l’occurrence le dernier Premier ministre d’Ali Bongo, Alain-Claude Bilie-By-Nze, ont dit leur disponibilité à soutenir «toutes les initiatives engagées par le Comité pour la transition et la restauration des institutions, visant à répondre aux préoccupations, besoins et attentes des populations gabonaises, compatibles avec le contexte national et international».
Il a fallu 8 jours au PDG pour réagir au coup de force perpétré par les hommes en tenue, renversant le régime dont il était majoritairement dépositaire. Dans la déclaration faite au siège de Louis en présence de plusieurs têtes couronnées de cette formation dont Idriss Ngari, André Dieudonné Berre, Paul Biyoghé Mba, Blaise Louembé, Luc Oyoubi a indiqué que le «PDG, a pris acte du changement de régime intervenu le mercredi 30 août 2023 par les forces de défense et de sécurité réunies au sein du CTRI, lequel a choisi unanimement le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, en qualité de président de la Transition».
Relevant qu’«une prise de pouvoir par les forces de défense et de sécurité est souvent fatale et se solde presque toujours par de nombreuses pertes en vies humaines», le porte-parole de circonstance indique que le «PDG félicite le CTRI qui a fait preuve d’une maîtrise absolue de la situation et est parvenu à éviter à notre beau pays le Gabon, une douloureuse et sanglante épreuve aux conséquences incalculables».
«Corriger, rectifier et donner un nouveau souffle à notre pays»
Dans ce sens, le Parti créé par Omar Bongo Ondimba a remercié le CTRI non sans faire observer que «malgré sa position dominante dans l’exercice du pouvoir actuel, a décidé, par un acte de grande sagesse et de respect de nos valeurs, de donner toute sa liberté à l’ancien chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, par ailleurs Distingué Camarade Président de notre Parti».
Reconnaissant que «les Gabonaises et les Gabonais ont favorablement accueilli la prise de pouvoir par des militaires pour corriger, rectifier et donner un nouveau souffle à notre pays», le PDG a exprimé à l’ensemble des forces vives de la Nation, sa volonté d’entretenir aux côtés des autorités de la Transition et de l’ensemble des populations, un climat de paix, de sérénité et invite chacun à continuer d’y œuvrer pour le bien du Gabon.
Aussi, l’ex-parti au pouvoir fait noter que depuis sa création, en 1968, il s’est attaché à défendre les idéaux de dialogue, de tolérance et de paix. «Tout n’a pas été mauvais», a déclaré Luc Oyoubi, invitant le Comité de transition, «à s’inscrire définitivement dans le cadre des valeurs fondamentales de la société gabonaise, et à poursuivre son travail pour un Gabon paisible, uni et prospère».
Au final, le PDG affirme qu’il soutiendra «toutes les initiatives engagées par le CTRI, visant à répondre aux préoccupations, besoins et attentes des populations gabonaises, compatibles avec le contexte national et international». En conséquence, le Parti appelle ses militantes, militants et sympathisants à «resserrer les rangs pour renforcer les acquis, consolider les valeurs de dialogue, de tolérance et de paix et surtout à soutenir les réformes annoncées par le CTRI».