La Dissolution du Sénat par le CTRI au Gabon : Une Manœuvre Controversée qui Soulève des Interrogations de Légitimité.
Libreville, Gabon – À peine les résultats des élections présidentielles confirmés, avec la victoire d’Ali Bongo Ondimba pour un troisième mandat consécutif, une série d’événements a secoué le paysage politique gabonais.
Des militaires face à la caméra sur la chaîne Gabon 24
Des militaires ont rapidement pris la parole sur Gabon 24, évoquant une “grave crise institutionnelle, politique, économique et sociale” que traverse le Gabon. Critiquant ouvertement la tenue des récentes élections, ils ont mis en avant l’absence d’un processus “transparent, crédible et inclusif”.
Le Sénat : un pilier institutionnel menacé
Le plus surprenant reste la décision de ces militaires de dissoudre le Sénat. Historiquement, cet organe législatif, contrairement à l’Assemblée nationale, était conçu pour être indissoluble. Les sénateurs actuellement en poste, tous élus, incarnent une diversité de collectivités locales, faisant du Sénat le bastion des élus locaux.
Le bâtiment du Sénat à Libreville
Un Nouveau Visage, Mais Pour Qui?
Sous la houlette de Brice Clotaire Oligui Nguema, la transition s’est accélérée. Paulette Missambo est désormais à la tête du Sénat .La légitimité de ces nouveaux membres, qui n’ont pas été élus par des collectivités locales, est maintenant mise en doute.Mais plusieurs questions demeurent. Quelle légitimité pour ces nouveaux représentants? Comment ces choix influenceront-ils la dynamique politique nationale?
L’avenir du Gabon en balance
Face à ces bouleversements institutionnels, le Gabon se trouve à un carrefour. La dissolution du Sénat par le CTRI et les nominations subséquentes mettent en lumière une crise de légitimité qui risque de s’aggraver si elle n’est pas traitée avec prudence et transparence.