L’Union pour la République (Unir), le parti du président Faure Gnassingbé, a remporté une victoire décisive lors des élections législatives récentes au Togo, obtenant 108 des 113 sièges à l’Assemblée nationale. Ce succès, proclamé par la Commission électorale nationale indépendante, renforce considérablement la position du président Gnassingbé sous la nouvelle Constitution qui institue un régime parlementaire, potentiellement prolongeant son mandat.
La confirmation de ces résultats préliminaires a eu lieu le soir du 4 mai, avec un taux de participation de 61 %. La proclamation des résultats a été diffusée en temps réel sur la télévision nationale, soulignant la domination d’Unir.
Cette large majorité survient après l’adoption, le 19 avril, d’une révision constitutionnelle par les députés sortants, qui modifie la dynamique du pouvoir exécutif. Selon cette réforme, le président ne sera plus élu directement par le peuple mais sera automatiquement le dirigeant du parti ayant la majorité à l’Assemblée, ce qui avantage clairement Gnassingbé, chef d’Unir.
La réforme constitutionnelle a été critiquée par l’opposition et par des groupes de la société civile, qui la dénoncent comme un « coup d’État institutionnel » et une manœuvre pour maintenir Gnassingbé au pouvoir de façon indéfinie. Cette situation expose un clivage marqué dans le paysage politique togolais, où le débat semble être polarisé.
Tandis que le parti au pouvoir interprète cette victoire comme une avancée vers une représentation plus fidèle des aspirations populaires, l’opposition annonce déjà des actions en justice, annonçant une période de contestation politique accrue au Togo.
