L’Éducation Gabonaise en Péril : Une Politique de Bourses Déconnectée des Réalités
La récente annonce de la Direction Générale de l’Agence Nationale des Bourses du Gabon (ANBG) concernant les modalités d’obtention de l’engagement décennal et du certificat médical a provoqué une onde de choc parmi les bacheliers . Selon cette directive, les frais pour ces documents essentiels doivent être réglés auprès des services du Trésor de chaque localité. Cette mesure, loin d’être anodine, risque d’alourdir considérablement le fardeau financier pesant sur les jeunes Gabonais et leurs familles.
Le décret N°0065/PR/MESRSIT du 12 février 2024, qui rend ces documents indispensables pour toute demande de bourse, accentue les inégalités sociales. Dans un contexte économique difficile, cette mesure pénalise particulièrement les jeunes issus de milieux défavorisés, creusant davantage le fossé des inégalités.
Les réactions des citoyens sont vives et critiques. “Le Gabon fonctionne plus comme une entreprise qu’un pays et nous en sommes les clients“, déclare un étudiant désabusé. “Tout est fait dans ce pays pour toujours appauvrir les plus pauvres et enrichir une certaine catégorie de personnes“, ajoute une mère de famille inquiète pour l’avenir de ses enfants.
Le rôle de l’État est de faciliter l’accès à l’éducation, surtout pour les étudiants issus de milieux défavorisés. La décision de l’ANBG révèle une déconnexion alarmante avec les réalités socio-économiques du pays. Dans un contexte où les inégalités sont déjà criantes, cette mesure risque d’accentuer encore davantage le fossé entre les étudiants issus de familles aisées et ceux des classes moins favorisées.