Transgabonaise : le Ministre des Travaux Publics tire la sonnette d’alarme

Le lundi 7 octobre 2024, le Ministre des Travaux Publics, le Général de Division Flavien NZENGUI NZOUNDOU, a présidé une réunion d’urgence avec les responsables de la Société Autoroutière du Gabon (SAG). Cette rencontre intervient après des arrêts répétitifs des travaux sur la Transgabonaise, notamment sur le tronçon Nkok-Ntoum. Une situation qui inquiète alors que la livraison de ce projet d’envergure semble être une nouvelle fois compromise.
La délégation de la SAG, conduite par son Directeur Général, SELIM BEJAOUI, a exposé plusieurs facteurs expliquant ces retards. Parmi ceux-ci, des problèmes de financement liés au remboursement de l’avance octroyée à l’entreprise sous-traitante, AFCONS, ainsi que des difficultés d’approvisionnement en carburant et en bitume. Selon BEJAOUI, le remboursement de cette avance, qui devait atteindre 30% en juillet dernier et 100% en fin octobre 2024, n’a pas pu être réalisé dans les temps impartis, ce qui a fortement ralenti l’avancement des travaux.

Ce constat a suscité l’irritation du Ministre des Travaux Publics, qui a rappelé que la SAG est la principale responsable de l’exécution de ce projet, signé en 2019 dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (PPP) avec l’État gabonais. La SAG, en charge de l’aménagement, du financement, de l’exploitation et de la maintenance de la Transgabonaise, avait pour mission de respecter un calendrier de livraison déjà repoussé à plusieurs reprises.
Le projet de la Transgabonaise, visant à relier Libreville à Franceville en traversant plusieurs provinces du Gabon, est d’une importance capitale pour le développement économique du pays. Cependant, la SAG, en choisissant AFCONS comme sous-traitant sans passer par un appel d’offres formel, s’est retrouvée confrontée à des difficultés contractuelles qui mettent désormais en péril l’achèvement du chantier. Le Ministre NZENGUI NZOUNDOU a donc demandé aux services techniques de son ministère de travailler en étroite collaboration avec la SAG pour trouver des solutions immédiates à cette impasse.
Initialement, le tronçon Nkok-Nsilé (81 km) devait être livré en juillet 2022. Face à l’incapacité de la SAG à honorer ses engagements, le délai a été repoussé à novembre 2024. À un mois de cette échéance, la possibilité d’un nouveau retard ne peut être écartée.
Cette situation inquiète non seulement les autorités gabonaises, mais aussi les populations qui attendent beaucoup de cette infrastructure pour favoriser les échanges économiques entre les régions traversées. La lenteur des travaux et l’absence de solutions concrètes laissent planer le doute sur la capacité de la SAG à mener ce projet à son terme dans les délais impartis.