En proie à une crise persistante, la Caisse nationale d’assurance maladie et de garantie sociale (CNAMGS) vient d’accueillir une nouvelle directrice générale, Nadia Christelle Koye. Désignée ce samedi 4 janvier, à l’issue d’une session extraordinaire du conseil d’administration, elle hérite d’une situation particulièrement délicate, marquée par un conflit ouvert avec le Syndicat des pharmaciens du Gabon (Sypharga).
Une nomination dans l’urgence
Ancienne vice-présidente du Centre gabonais des élections (CGE), Nadia Christelle Koye succède à des gestionnaires dont les mandats avaient été suspendus en novembre dernier. Contrairement à ces derniers, sa désignation résulte d’un processus compétitif. En effet, le conseil d’administration avait lancé un appel à candidatures le 20 décembre 2024, permettant une sélection rigoureuse pour ce poste stratégique. La nouvelle directrice générale, ainsi que son adjoint, disposeront d’un mandat de cinq ans renouvelable une fois.
Un contexte marqué par une crise de confiance
La CNAMGS traverse une période tourmentée, exacerbée par la suspension de services aux assurés par les pharmacies membres de Sypharga. Ces dernières protestent contre des retards de paiement évalués à plusieurs milliards de francs CFA. Ce différend, qui pénalise des milliers de bénéficiaires, représente un défi immédiat pour la nouvelle dirigeante. Lors de la cérémonie de passation de charges, le président du conseil d’administration a insisté sur l’urgence de restaurer la crédibilité de l’institution.
Un mandat sous haute tension
Les attentes sont immenses pour cette ancienne responsable du CGE, qui devra, dès les premiers jours de son mandat, s’attaquer aux créances impayées tout en redéfinissant la stratégie de gestion de la CNAMGS. Si le conseil d’administration lui accorde sa confiance, les professionnels de santé et les assurés attendent des solutions rapides et durables pour redresser cette institution clé du système de protection sociale gabonais.
La mission de Nadia Christelle Koye sera scrutée de près par toutes les parties prenantes. À elle désormais de prouver qu’une gestion rigoureuse et transparente peut venir à bout des nombreux défis auxquels fait face la CNAMGS.
