Gabon : Les élections présidentielles de 2025 bousculent le calendrier scolaire
Libreville, 23 janvier 2025 – Le gouvernement gabonais a officialisé une modification importante du calendrier scolaire pour l’année académique 2024-2025. Une décision motivée par la tenue de l’élection présidentielle prévue le 12 avril 2025, qui redistribue les cartes d’une année scolaire déjà bien entamée. Ce réaménagement, annoncé par arrêté ministériel, vise à libérer les infrastructures scolaires pour l’organisation du scrutin. Mais il suscite de vives critiques et des interrogations sur les priorités gouvernementales.
Un calendrier scolaire ajusté pour les impératifs électoraux
L’arrêté ministériel précise que la rentrée administrative des établissements publics et privés reste fixée au lundi 26 août 2024, tandis que celle des écoles conventionnées est maintenue au lundi 2 septembre 2024. De même, les cours ont débuté respectivement les 2 et 3 septembre 2024 selon le réseau d’établissements.
Cependant, le deuxième trimestre, initialement prévu pour se terminer le 8 mars 2025, sera écourté. Les vacances scolaires, désormais fixées du 1er au 20 mars 2025, permettront la préparation logistique des bureaux de vote, pour la plupart installés dans des établissements scolaires. Ce changement affecte également la planification des examens nationaux, en particulier pour les classes de Troisième et Terminale, dont le calendrier détaillé sera précisé ultérieurement.
Un impact sur l’éducation et l’organisation pédagogique
Les ajustements apportés au calendrier ne sont pas sans conséquences. Avec des semaines de cours amputées au deuxième et troisième trimestres, la communauté éducative s’inquiète des répercussions sur la qualité de l’apprentissage.
Les enseignants redoutent une pression accrue pour boucler les programmes dans un laps de temps réduit, tandis que les élèves, notamment ceux des classes à examen, risquent d’être insuffisamment préparés.
« Nous comprenons l’importance de l’élection présidentielle, mais le gouvernement aurait dû mieux anticiper ces ajustements pour limiter les perturbations dans l’éducation », déplore un enseignant.
Les écoles, piliers de la logistique électorale
La décision du ministère met en lumière le rôle central des infrastructures éducatives dans le processus électoral gabonais. De nombreux établissements scolaires, répartis dans tout le pays, servent de bureaux de vote et de centres de dépouillement. Ce qui nécessite leur disponibilité bien avant et après le scrutin.
Vers une année scolaire sous tension
Alors que le pays se prépare à cette élection présidentielle cruciale, ces modifications du calendrier scolaire ajoutent une tension supplémentaire dans un climat déjà chargé. La période électorale coïncide avec une année académique décisive pour des milliers d’élèves, ce qui exige une gestion fine pour éviter d’aggraver les inégalités éducatives.