ÉCONOMIE

Contrat énergétique : des chiffres contradictoires, une clarification ministérielle attendue

La récente publication du quotidien L’Union sur le contrat de raccordement des installations de la SEEG a suscité une vague d’interrogations et d’incompréhensions au sein de l’opinion publique. En cause, une contradiction manifeste dans les chiffres avancés, qui jette le doute sur la transparence et la lisibilité de cet accord stratégique.

Alors que les autorités de la transition ont dénoncé un premier contrat jugé défavorable 150 MW pour un montant mensuel de 15 milliards de FCFA , le nouvel accord annoncé mentionne une puissance réduite à 70 MW pour 1,8 milliard de FCFA hors carburant, tout en maintenant un besoin de financement mensuel de 15 milliards de FCFA.

Une clarification nécessaire sur les modalités financières

L’enjeu est de taille. Le secteur de l’énergie constitue un pilier stratégique du développement économique et social du pays, et toute imprécision sur un contrat d’une telle envergure ne peut qu’alimenter les doutes et les spéculations. Plusieurs questions fondamentales doivent être clarifiées :

Le coût réel du nouveau contrat : Si l’accord porte effectivement sur 1,8 milliard de FCFA par mois hors carburant, pourquoi continue-t-on de mentionner un déboursement mensuel de 15 milliards de FCFA ?

Quelles sont les autres charges sous-jacentes qui justifieraient cette somme ?

L’impact sur l’approvisionnement énergétique : Avec une puissance réduite de plus de 50 %, quelles mesures sont prévues pour garantir une fourniture stable et suffisante d’électricité aux populations et aux entreprises ?

La prise en charge du carburant : Ce volet représente un facteur déterminant dans le coût global de l’opération.

Son financement par l’État aura-t-il des répercussions sur le budget national ou les tarifs appliqués aux consommateurs ?

Une communication officielle attendue

Face à ces interrogations, une communication officielle du ministre de l’Énergie est attendue afin de clarifier la nature exacte du contrat et son impact financier. Une explication détaillée des chiffres avancés permettrait d’éviter toute confusion et d’éclairer les citoyens sur les choix stratégiques opérés par les autorités.

Depuis le début de la transition, la gouvernance publique est placée sous le signe de la transparence et de la rationalisation des dépenses. Une communication claire sur ce dossier s’inscrirait dans cette dynamique et permettrait d’assurer une meilleure compréhension des enjeux énergétiques du pays.

En attendant ces précisions officielles, les interrogations demeurent quant aux modalités exactes de ce nouveau contrat et à ses implications pour l’approvisionnement électrique du Gabon.

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