Présidentielle 2025 : Noël Bertrand Boundzanga se lance dans la course et appelle à un sursaut national
Le 20 février 2025, Noël Bertrand Boundzanga, enseignant-chercheur en littérature à l’Université Omar Bongo et figure marquante de la société civile, a officiellement déclaré sa candidature à l’élection présidentielle gabonaise prévue le 12 avril prochain. Dans un discours engagé, il a dénoncé la continuité du système en place et appelé les Gabonais à un réveil républicain.
Porté par la conviction que le Gabon doit rompre avec les pratiques du passé, Boundzanga souhaite incarner une alternative crédible, fondée sur une gouvernance transparente et une véritable inclusion citoyenne. Pour financer sa campagne, il mise sur une cagnotte participative, un appel inédit à la mobilisation populaire.
Une dénonciation du pouvoir en place
Face à une audience composée de militants, de sympathisants et d’observateurs politiques, Noël Bertrand Boundzanga n’a pas mâché ses mots. Selon lui, la transition dirigée par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) n’a pas opéré le changement espéré :
« Nous ne pouvons plus nous contenter d’un pouvoir confisqué par une minorité au détriment des intérêts de la nation. Le moment est venu pour un sursaut républicain. »
Dans son discours, il a directement comparé le régime actuel à l’ancien pouvoir du Parti Démocratique Gabonais (PDG) et d’Ali Bongo Ondimba :
« Tout se passe comme si l’ancien pouvoir, Bongo-PDG, n’avait jamais vraiment disparu. Comme s’ils avaient simplement revêtu un nouveau masque. Ce masque, mes chers compatriotes, porte aujourd’hui un seul nom : PDG-CTRI. »
Par cette déclaration, il souligne une frustration partagée par une partie de la population gabonaise, qui attendait de la transition un véritable renouvellement politique.
Un engagement total pour le Gabon
Se présentant comme un homme du peuple, Noël Bertrand Boundzanga affirme être prêt à tous les sacrifices pour l’avenir du Gabon. Il compare son combat à celui de David contre Goliath, estimant que la classe politique en place a abusé de la confiance des citoyens :
« Le Gabon fait face à son propre Goliath, une classe politique PDG-CTRI qui, pendant trop longtemps, a oublié que le pouvoir appartient au peuple. »
Dans un moment particulièrement fort de son allocution, il a exprimé sa détermination en des termes radicaux :
« Je me tiens devant vous, prêt à sacrifier ma vie pour ce pays que j’aime, ce Gabon éternel, ce Gabon des possibilités infinies. »
Avec cette déclaration, il cherche à galvaniser les électeurs en leur donnant le sentiment que la lutte politique est une bataille existentielle pour le futur du pays.
Un appel à la mobilisation populaire
Conscient des défis financiers d’une campagne présidentielle, Boundzanga a lancé un appel au financement participatif, une initiative inédite dans la politique gabonaise :
« Nous avons besoin de moyens pour mener ce combat. Nous lançons donc une cagnotte participative pour permettre à chaque Gabonais qui croit en un avenir différent de participer à cette lutte. »
Ce choix vise à contourner les circuits traditionnels de financement politique, souvent contrôlés par les élites, et à impliquer directement les citoyens dans son projet.
Vers une campagne électorale sous tension
En se positionnant comme un candidat de rupture, Noël Bertrand Boundzanga prend un pari audacieux dans une scène politique dominée par l’armée et des figures influentes de l’ancien régime. Sa déclaration de candidature marque le début d’une campagne qui s’annonce intense et polarisée, dans un Gabon en quête de changement.
Alors que l’échéance du 12 avril approche, la question reste de savoir si son message parviendra à mobiliser suffisamment d’électeurs pour bouleverser l’équilibre politique actuel.
