43 partis non légalisés dénoncent leur exclusion de l’audience présidentielle

Le mardi 7 mai 2025, le Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a tenu une rencontre avec les formations politiques dans le cadre du Dialogue National Inclusif. Cette audience, destinée à préparer les grandes étapes de la refondation républicaine, a cependant suscité une vive réaction de la part de plusieurs partis politiques non encore légalisés.
Regroupés au sein d’une plateforme baptisée « Le Respect National », ces 43 partis en voie de reconnaissance officielle affirment avoir été empêchés d’accéder au Palais du Bord de Mer, lieu de la rencontre. Selon leurs représentants, l’exclusion serait intervenue au niveau du protocole présidentiel, qui aurait limité l’accès aux seuls partis disposant d’un agrément légal.
« Notre objectif était de participer à cette dynamique de concertation ouverte à tous les acteurs politiques, conformément à l’esprit du Dialogue National », a déclaré un porte-parole de la plateforme. Ce dernier évoque un « sentiment de mise à l’écart » et craint que cette situation n’affaiblisse les principes d’ouverture affichés par les autorités de la Transition.
Du côté de la présidence, aucune déclaration officielle n’a été faite concernant les critères de sélection des participants. Toutefois, certaines sources proches de l’organisation estiment que la présence des partis légalisés visait à garantir un cadre formel et réglementaire à l’échange.
Dans le même temps, le Chef de l’État a annoncé la mise en place de deux commissions : l’une chargée d’élaborer une nouvelle loi sur les partis politiques, l’autre d’initier une refonte de la carte électorale nationale. Pour la plateforme « Le Respect National », ces réformes exigent une implication plus large, y compris de structures politiques encore non reconnues officiellement.
Une conférence de presse est annoncée ce samedi à Nzeng-Ayong par les membres de la plateforme. Ils entendent y faire connaître leur position face à ce qu’ils perçoivent comme une entrave à leur participation à la vie politique nationale.