Accusations de tricherie : la Fegafoot contre-attaque face aux déclarations de Didier Ovono
Libreville, le 4 juin 2025 –La Fédération gabonaise de football (Fegafoot) a fermement réagi, ce mardi, aux propos tenus par Didier Ovono Ebang, ancien capitaine des Panthères du Gabon, accusant implicitement l’instance et les autorités sportives d’avoir participé à des manipulations lors d’un match contre le Burkina Faso. Dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux, l’ex-gardien affirme que le match aurait été “truqué”, suscitant un vif émoi dans l’opinion publique et un démenti catégorique de la Fédération.
Dans un communiqué officiel, la Fegafoot qualifie cette sortie médiatique de « sortie inappropriée », regrettant les insinuations portées par l’un des visages historiques de la sélection. « Les déclarations de Didier Ovono Ebang manquent de fondement et portent atteinte à l’image de notre football national », indique le communiqué, avant de préciser que l’instance se réserve le droit de porter l’affaire devant les juridictions compétentes.
Une accusation grave, mais sans preuves formelles
L’ancien joueur évoque, sans fournir d’éléments tangibles, un prétendu arrangement arbitral ayant favorisé le Gabon lors d’une rencontre face aux Étalons du Burkina Faso. « Nous, on triche », a-t-il notamment lancé, une formule choc qui a suscité l’indignation de nombreux internautes et personnalités du milieu sportif.
La Fegafoot réfute catégoriquement ces allégations, rappelant qu’aucune rencontre entre le Gabon et le Burkina Faso ne s’est terminée aux tirs au but dans l’histoire récente. Elle cite notamment la victoire 2-0 des Panthères, le 11 octobre 2014 à Libreville, lors des éliminatoires de la CAN 2015, un match « remporté dans le jeu, grâce à deux buts de Pierre-Emerick Aubameyang ».
L’image d’une légende entachée ?
La Fédération, tout en reconnaissant la contribution « incontestable » de Didier Ovono à l’histoire du football gabonais, s’interroge sur les motivations de cette déclaration soudaine. « Pourquoi aujourd’hui ? Et dans quel but ? », s’interrogent plusieurs observateurs.
À quelques jours d’échéances sportives importantes, alors que les Panthères sont en stage de préparation au Maroc, l’instance se veut rassurante : « Ces propos isolés ne sauraient troubler la sérénité de notre équipe nationale. »
Une affaire symptomatique du malaise dans le football gabonais ?
Cette polémique survient dans un climat où la gouvernance du sport national est régulièrement pointée du doigt. Pour certains analystes, les déclarations de l’ex-capitaine, aussi brutales soient-elles, pourraient également révéler des tensions latentes, un besoin de transparence et de réforme dans la gestion du football gabonais.
Pour l’heure, la balle est dans le camp de Didier Ovono, sommé d’apporter des preuves concrètes. En attendant, le débat est lancé, et l’affaire promet de faire couler encore beaucoup d’encre.
