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Gabon : mobilisation express du ministère des Travaux publics après la dénonciation d’un trou sur une voie

Libreville – Un incident routier en apparence banal a suscité, ce week-end, une réaction particulièrement rapide du ministère des Travaux publics. Situé à proximité immédiate de la tribune officielle de Libreville, un affaissement du bitume a entraîné une descente sur le terrain du ministre Edgar Moukoumbi, accompagné de ses équipes techniques et d’agents de la Société de Construction du Bâtiment (SOCOBA), afin d’évaluer les dégâts et lancer une intervention urgente.

Ce déplacement ministériel, opéré avec un déploiement logistique conséquent, intervient dans un contexte de préparation des festivités du 17 août prochain, jour de célébration de l’indépendance du Gabon, au cours duquel le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, doit assister aux cérémonies officielles depuis cette même tribune.

Une réaction précipitée, sous pression médiatique ?

L’alerte initiale n’est pas venue d’une inspection technique, mais d’une vidéo publiée sur les réseaux sociaux par un activiste local, surnommé “Bitome “, dénonçant l’état de la chaussée et l’inaction apparente des autorités. Le timing de cette intervention soulève des interrogations légitimes sur les priorités institutionnelles. En effet, la célérité de la réaction contraste avec la lenteur souvent observée dans la prise en charge des dégradations routières, notamment en dehors des centres urbains.

Pour plusieurs observateurs, cette mobilisation révèle une dynamique encore présente au sein de l’appareil administratif : celle d’un réflexe réactif, orienté vers la préservation de l’image plutôt que la mise en œuvre constante d’une politique d’entretien et de modernisation des infrastructures.

Si la sécurité du chef de l’État et le bon déroulement des événements officiels justifient une vigilance accrue, la généralisation de ces exigences au réseau national reste attendue. Le contraste est d’autant plus saisissant que de nombreux axes secondaires, parfois vitaux pour les échanges économiques et la mobilité des populations, souffrent d’un manque chronique de réhabilitation.

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