National-Foot : une reprise annoncée pour le 24 janvier, entre promesse de relance et zone d’ombre persistante
Après plus d’un semestre de paralysie liée au manque de financement, le football gabonais semble entrevoir un nouveau départ. La Ligue nationale de football professionnel (Linafp) a arrêté la date du 24 janvier 2026 pour relancer les championnats de D1 et D2. Une annonce attendue, mais qui peine encore à convaincre face aux multiples zones d’ombre qui entourent la faisabilité réelle de ce calendrier.
Réunis vendredi dernier au Palais des Sports de Libreville, les responsables de clubs ont pris acte de la proposition du Bureau directeur, conduit par son président Brice Mbika Ndjambou. La Ligue assure qu’avant la CAN 2025 au Maroc, à laquelle le Gabon participera, une reprise était irréaliste. Le mois de janvier devient donc, par défaut, la première fenêtre “acceptable”.
Mais derrière la communication officielle, la réalité demeure têtue : l’écosystème du National-Foot reste financièrement exsangue, et la machine organisationnelle, arrêtée depuis six mois, accuse un retard difficile à rattraper.
Entre recrutements, visites médicales, regroupements, logistique et surtout mise à disposition effective des fonds, tout indique que respecter cette échéance relève davantage de la volonté politique que d’une planification solide.
Pour de nombreux observateurs, cette date du 24 janvier ressemble moins à une certitude qu’à un pari – ou à une tentative de sauver les apparences et d’éviter le spectre d’une nouvelle saison blanche, qui fragiliserait encore davantage un championnat déjà en survie.
Reste que clubs et autorités s’accordent sur un point : le football national doit reprendre, ne serait-ce que pour préserver une filière sportive déjà affaiblie par les aléas politiques, financiers et institutionnels des dernières années.
Entre promesses, attentes et scepticisme, le National-Foot s’avance donc vers une reprise annoncée… mais encore loin d’être acquise.
