Réforme Imminente de la Charte de Transition au Gabon : Focus sur l’Article 35

Le gouvernement gabonais s’apprête à entreprendre une révision majeure de sa Charte de Transition, marquant une étape décisive dans son processus de réforme politique. Lors du dernier Conseil des ministres, le 7 février, une proposition de loi visant à modifier l’article 35 de cette Charte a été mise en avant, indiquant une volonté d’adaptation aux réalités politiques contemporaines.

Détails de l’Article 35

L’article 35, au cœur de cette réforme, définit les rôles et responsabilités du président de la Transition. Il est actuellement chef de l’État, président de la République et ministre de la Défense et de la Sécurité. Son rôle central est d’assurer le respect de la Constitution et de la Charte de la Transition, avec une nomination orchestrée par un comité spécialement désigné par le Comité pour la transition et la restauration des institutions.

Contexte Juridique et Politique

Cette structure a récemment été contestée par Me Anges Kévin Nzigou, avocat et politicien gabonais, qui a interpellé la Cour constitutionnelle sur la validité de certaines dispositions de la Charte. Cette initiative légale soulève des questions importantes sur la séparation des pouvoirs et la concentration des responsabilités dans les mains d’une seule personne.

Implications et Perspectives

La révision envisagée de l’article 35 pourrait entraîner une redéfinition significative du rôle du président de la Transition, avec des implications directes sur l’équilibre des pouvoirs au sein du gouvernement gabonais. Cette démarche vise à renforcer la responsabilité, la transparence et l’efficacité dans la gestion des affaires publiques, ouvrant la voie à une gouvernance plus démocratique et stable dans le pays.