Le Gabon Réintégration à la CEEAC Six Mois Après la Destitution d’Ali Bongo
Le Gabon a retrouvé sa place au sein de la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC), marquant ainsi la fin de sa suspension qui avait suivi le renversement du président Ali Bongo en août dernier. Cette réadmission fait suite aux efforts du pays pour rétablir l’ordre constitutionnel.
La décision de réintégrer la République gabonaise a été annoncée par Régis Onanga Ndiaye, ministre gabonais des Affaires étrangères. Elle a été prise lors de la 24ème réunion des dirigeants de la CEEAC, tenue le 9 mars à Malabo, Guinée équatoriale. La levée des sanctions et la réintégration sont dues aux progrès notables accomplis dans la restauration de l’ordre constitutionnel, incluant l’engagement du peuple gabonais et l’élaboration d’un calendrier pour une transition de deux ans.
Le Gabon avait été exclu de l’organisation régionale après le coup d’État du 30 août qui avait mis fin au mandat d’Ali Bongo. Le président de la transition, Brice Oligui Nguéma, a entrepris des démarches auprès d’autres leaders régionaux pour faciliter le retour de son pays au sein de la CEEAC. Malgré les réticences initiales et le maintien des sanctions, le siège de la Communauté est resté à Libreville. Ce revirement est perçu comme une victoire pour les autorités militaires actuelles, qui doivent maintenant s’efforcer de réintégrer l’Union africaine.
Dans le contexte actuel, le Gabon se prépare à un « dialogue national inclusif », prévu du 2 au 30 avril. Ce forum vise à élaborer une nouvelle constitution, qui sera ensuite soumise à référendum. Cette étape est cruciale pour la stabilisation politique du pays et sa réintégration complète dans les structures internationales et régionales.