Libreville, 25 mai 2024 – Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, et Emmanuel Tony Ondo Mba, ex-ministre des Mines, ont été condamnés, mais ont quitté le tribunal libres, ce samedi. Cette affaire, marquée par des allégations de détournement de fonds publics et de blanchiment d’argent, a suscité beaucoup d’attention.
Vendredi, les deux hauts responsables ont comparu devant une session criminelle spéciale au palais de justice de Libreville. Après plusieurs heures d’audience, au cours desquelles les appels à comparaître d’Ali Bongo ont été rejetés par le parquet général, le verdict est tombé samedi matin. Brice Laccruche Alihanga et Emmanuel Tony Ondo Mba ont été reconnus coupables de détournement de fonds publics, complicité, recel et blanchiment de capitaux.
1,8 milliard de francs CFA en dommages-intérêts
Brice Laccruche Alihanga a été condamné à 12 ans de réclusion criminelle, dont 3 ans, 10 mois et 7 jours fermes, assortis d’une amende de 100 millions de francs CFA. Il devra également restituer 5 milliards de FCFA à l’État gabonais pour les sommes détournées. Emmanuel Tony Ondo Mba, accusé d’avoir perçu 140 millions de la Société Équatoriale des Mines (SEM), a écopé de 10 ans de réclusion criminelle, dont 4 ans, 5 mois et 10 jours fermes, et d’une amende de 100 millions de francs CFA. En outre, son immeuble situé au Camp de Gaulle à Libreville a été confisqué, ainsi que plusieurs montants présents sur ses comptes. Il devra également verser 1,8 milliard de francs CFA (près de 2,8 millions d’euros) à l’État gabonais en dommages-intérêts.
Des circonstances atténuantes
Malgré des condamnations significatives, les deux anciens hauts fonctionnaires ont bénéficié de circonstances atténuantes qui leur ont permis de quitter le tribunal libres ce samedi matin. Cette issue, bien que surprenante pour certains observateurs, souligne les complexités des procédures judiciaires impliquant des personnalités de haut rang.
