Un Suivi des Projets au Woleu-Ntem : Entre Satisfaction et Désillusion
Les récents déplacements du Ministre des Travaux Publics, le Général Flavien NZENGUI NZOUNDOU, et du Ministre du Budget et des Comptes Publics, Charles M’BA, dans la province du Woleu-Ntem, mettent en lumière les défis persistants auxquels fait face le gouvernement de la Transition dans la réalisation de ses projets d’infrastructures.
Accompagnés des autorités locales, les deux ministres se sont rendus dans cette province pour évaluer les travaux en cours. Cette mission de suivi à mi-parcours, effectuée sous les hautes instructions du Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, visait à faire le point sur l’état d’avancement des projets initiés par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
Dans le canton Kyé, au village Zogogone, la délégation a pu constater les progrès réalisés sur les routes Oyem-Assock-Medzeng et Zogogone-Woleu-Ayat. Le Général NZENGUI NZOUNDOU s’est félicité des avancées concernant les bases vie, administrative et technique, ainsi que la fabrication du béton bitumineux et armé. Toutefois, son contentement s’est arrêté net devant les lacunes des travaux de terrassement et d’aménagement, exprimant sa frustration face à la lenteur et à l’inefficacité de la société CFHEC : “Nous ne sommes pas satisfaits du tout.”
À Oyem, le contraste est saisissant. Si certaines voiries urbaines en béton armé sont presque achevées, d’autres sont à peine entamées, bloquées par des constructions anarchiques et des infrastructures publiques obsolètes. Le quartier Akouakam illustre parfaitement cette situation chaotique, avec des habitations et une église empiétant sur les voies à réhabiliter.
Charles M’BA, ministre natif de la localité et président du comité de suivi, a insisté sur la nécessité de résoudre ces problèmes. La volonté du gouvernement de la Transition est d’améliorer les conditions de vie et de circulation des habitants. Cependant, il a souligné que l’approche privilégiée sera pédagogique et respectueuse, conformément aux directives du Président de la Transition. Toutefois, il a précisé que, si nécessaire, l’État n’hésitera pas à user de fermeté pour faire prévaloir l’intérêt général sur les intérêts particuliers.