Le Syndicat national des Enseignants et Chercheurs (SNEC) de l’Université Omar Bongo (UOB) a tiré la sonnette d’alarme lors d’un point de presse le 9 juillet 2024. Les défis auxquels l’université est confrontée ne promettent guère une rentrée universitaire 2024-2025 sereine. Les problèmes accumulés et non résolus menacent de compromettre gravement le bon déroulement de l’année académique à venir.
Un Statut Enseignant Obsolète
L’un des points de discorde les plus vifs concerne le statut particulier des enseignants de l’enseignement supérieur. Mathurin Ovono Esé, président du SNEC-UOB, a dénoncé l’obsolescence du décret N° 866/PR/MES/MFP du 20 août 1981 qui régit ce statut. Pour lui, ce texte est dépassé et nécessite une abrogation urgente pour refléter les réalités actuelles et les besoins des enseignants.
Des Dysfonctionnements Administratifs Inacceptables
Les enseignants de l’UOB subissent des retards de reclassement aberrants, avec des Maîtres-Assistants et Maîtres de Conférences qui perçoivent des salaires d’Assistant. Cette situation découle d’une gestion déficiente des carrières au sein de l’université, une situation qui devrait être traitée avec la même rigueur que celle des magistrats et des forces de défense et de sécurité.
Par ailleurs, l’absence d’un secrétaire général adjoint, ainsi que la vacance des postes de vice-doyen chargé des lettres, langues et arts, et de quatorze chefs de départements ajoutent à la précarité administrative de l’institution. Ces carences structurelles mettent en péril l’efficacité et la stabilité de l’UOB.
Exigences et Ultimatum
Les membres du SNEC-UOB réclament la résolution de ces problèmes d’ici septembre 2024. Ils exigent des actions concrètes et immédiates de la part des autorités pour garantir une année académique 2024-2025 sans perturbations. Leur appel est clair : sans réponses adéquates et rapides, la prochaine rentrée universitaire risque de se transformer en un véritable chaos.
