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Le Cri d’Alarme du MNCG et affiliés: Une Urgence Nationale pour les Chômeurs Gabonais

Le 27 juillet 2024, l’Université Omar Bongo a été le théâtre d’une démonstration d’exaspération et de désillusion de la part des chômeurs gabonais, orchestrée par le Mouvement National des Chômeurs du Gabon (MNCG) et ses affiliés. Derrière les discours officiels et les annonces du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), la réalité du chômage au Gabon reste un fléau écrasant.

Le coup de libération du 30 août 2023, mené par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, avait suscité des espoirs sans précédent. Les jeunes, victimes d’une décennie de gel des recrutements dans la fonction publique, y ont vu une lueur d’espoir. Cependant, près d’un an plus tard, cet espoir s’est mué en amertume et frustration. Les promesses faites semblent de plus en plus vides, et les jeunes Gabonais continuent de souffrir dans l’indifférence des autorités.

Des Mesures Insuffisantes et Inadaptées

Les actions des nouvelles autorités, bien que louables en surface, sont loin de répondre aux besoins réels. Le recrutement de 900 jeunes et l’annonce de 8 000 postes budgétaires sont des gestes symboliques mais largement insuffisants face aux 119 158 demandeurs d’emploi recensés en 2024. La situation est d’autant plus alarmante que le taux de chômage atteint un vertigineux 40 %, selon la Banque mondiale.

Des Revendications Claires, des Réponses Absentes

Le MNCG et ses affiliés ont exprimé des revendications précises et réalisables : une stratégie nationale pour la création d’emplois durables, des programmes de formation professionnelle pertinents, une réforme du système éducatif, un soutien renforcé aux PME, la lutte contre les inégalités d’accès à l’emploi, et un dialogue inclusif pour élaborer des politiques efficaces. Pourtant, ces appels restent sans réponse concrète, illustrant une absence de volonté politique désespérante.

Une Vision à Court Terme

La récente mesure visant à restreindre le recours à la main-d’œuvre étrangère et à prioriser l’embauche nationale, bien que positive en théorie, n’a pas encore prouvé son efficacité. Le gouvernement semble plus intéressé par des effets d’annonce que par la mise en œuvre de réformes profondes et nécessaires.

Un Cri de Détresse et un Appel à l’Action

Ce rassemblement à l’UOB est bien plus qu’une simple manifestation. Il est le reflet d’une population jeune, désabusée et à bout de patience. Le message est clair : un jour de plus au chômage est un jour de trop. Les autorités de transition doivent écouter ce cri d’alarme et agir de manière décisive. Il est impératif de transformer les promesses en actions concrètes et de mettre en place des politiques qui répondent réellement aux besoins des Gabonais.

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