La Nouvelle Vie du Palais Oyo : Une Évolution Surprenante
Le Palais Oyo, ancienne résidence privée d’Omar Bongo située à Ambowé dans le premier arrondissement de Libreville, entame un nouveau chapitre de son histoire. Après avoir été cédé en 2015 comme héritage à la jeunesse gabonaise avec l’ambition d’en faire une université, ce lieu emblématique sera finalement transformé en parc animalier. Une décision du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) qui marque un tournant inattendu.
À l’origine, le Palais Oyo, nommé en hommage au village natal de l’épouse d’Omar Bongo, Édith Lucie, avait été offert à l’État par Ali Bongo dans le cadre d’une initiative visant à promouvoir l’éducation. La cérémonie de cession, présidée par Étienne Massard Kabinda Makaga, avait suscité beaucoup d’espoir parmi les jeunes Gabonais et les autorités éducatives. L’idée de convertir cette vaste propriété en université représentait un symbole fort de l’engagement de l’État envers l’avenir de la jeunesse gabonaise.
Près de neuf ans plus tard, les nouvelles autorités ont choisi de réorienter cet espace vers une vocation différente. Le CTRI a annoncé l’ouverture imminente d’un parc animalier, mettant en avant les nombreux atouts de ce site exceptionnel. Selon Jean Martin Doumbeneny, directeur administratif et financier du projet, ce parc offrira « une expérience inoubliable », permettant aux visiteurs d’admirer diverses espèces animales, notamment des félins et des primates, dans un cadre sécurisé et bien aménagé.
Cette transformation du Palais Oyo en parc animalier n’est pas dénuée de sens. Elle reflète une volonté de diversifier les attractions touristiques du Gabon et de créer des espaces de loisirs pour les familles et les visiteurs. Le parc se distingue par la présence d’animaux exotiques, certains en voie de disparition, ajoutant une dimension éducative et de conservation à ce projet.
Cependant, il est essentiel de se rappeler les aspirations initiales qui entouraient la cession de cette propriété. L’idée de créer une université pour la jeunesse gabonaise reste un objectif noble et pertinent, surtout dans un pays où les infrastructures éducatives sont cruciales pour le développement socio-économique. La réorientation vers un parc animalier, bien que bénéfique à plusieurs égards, pourrait être perçue comme une occasion manquée de renforcer le système éducatif du pays.