Jean Liévin Idoundou Manfoumbi officiellement installé à la tête de la SEEG : un redressement attendu en six mois
Jean Liévin Idoundou Manfoumbi a officiellement été installé hier, lundi 16 septembre 2024, en tant qu’administrateur provisoire de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Fort de ses 32 ans d’expérience au sein de l’entreprise, il succède à Joël Lehman Sandoungout et hérite d’une mission claire : redresser une société en pleine crise énergétique et financière en seulement six mois.
Lors de la cérémonie d’installation, Jean Liévin Idoundou Manfoumbi a exprimé sa reconnaissance envers la SEEG, une entreprise qui lui a « tout donné ». Il se dit prêt à relever le défi dans un contexte marqué par des difficultés sans précédent, tant sur le plan des services publics que des scandales internes. Le nouveau responsable a promis de se battre pour restaurer la réputation et l’efficacité de cette institution, en s’attaquant aux agents indélicats qui représentent, selon lui, 5 % du personnel de la SEEG.
En plus de cette « chasse aux indélicats », le nouveau dirigeant devra rationaliser la liste des prestataires, qui est déjà passée de 2 000 à 300, mais qui devra être réduite davantage pour ne garder que les plus stratégiques. Manfoumbi devra également travailler à la sécurisation des systèmes informatiques de la SEEG, lutter contre la fraude, revoir la grille salariale et proposer un plan d’apurement de la dette.
Une attente de résultats concrets
Face à cette situation complexe, l’administrateur provisoire s’est engagé à mettre en place un plan d’action concret d’ici la fin de la semaine, avec un calendrier clair. Le défi est d’envergure : après des années de dysfonctionnements, les attentes des Gabonais sont élevées.
La population espère des améliorations tangibles dans l’accès à l’eau et à l’électricité, deux services publics essentiels qui ont été gravement affectés par les récents problèmes internes et externes.Jean Liévin Idoundou Manfoumbi, qui se décrit comme en « mission commandée », mesure l’ampleur de sa tâche, mais reste optimiste quant à la capacité de la SEEG à se relever.
Avec six mois pour accomplir ce redressement, la pression est maximale, tant du côté des autorités que des citoyens. Le succès ou l’échec de cette administration provisoire déterminera l’avenir de l’entreprise et l’étendue de sa capacité à assurer un service public de qualité.Les Gabonais, quant à eux, attendent avec impatience de voir si ce nouveau leadership parviendra à redonner à la SEEG sa place au cœur des infrastructures vitales du pays.