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Le futur du CTRI : entre dissolution et continuité politique

Libreville – Alors que le Gabon se prépare à des élections présidentielles qui marqueront la fin de la transition, une question cruciale demeure : quel avenir attend le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) après l’accomplissement de sa mission ? Ce comité, composé essentiellement de militaires, a joué un rôle prépondérant dans la stabilisation du pays et la mise en œuvre des réformes nécessaires. Mais que deviendront ces militaires lorsque leur mandat sera achevé ? La possibilité qu’ils se retirent dans l’ombre ou qu’ils transforment leur rôle en une force politique mérite réflexion.

Le CTRI : sentinelle d’une transition historique

Le CTRI a été instauré dans un contexte politique et social tendu, apportant un vent de changement attendu par une grande partie de la population. Les missions du comité, qui vont de la refondation de l’État à l’organisation d’élections libres et transparentes, ont permis de redéfinir les bases de l’État gabonais. En peu de temps, le CTRI, dirigé par des militaires déterminés, a posé des jalons importants pour garantir la stabilité, la sécurité et le respect des droits de l’homme dans le pays. Cependant, l’approche des élections présidentielles, prévues pour 2025, ouvre la voie à des spéculations sur l’avenir de ces militaires et sur le rôle qu’ils joueront après la transition.

Vers une dissolution ou une transformation en parti politique ?

La question d’une possible transformation du CTRI en parti politique suscite des débats. Jusqu’à présent, aucune déclaration officielle n’a confirmé que le comité avait l’intention de prolonger son rôle après la transition. Cependant, l’expérience montre que dans d’autres pays ayant connu des transitions similaires, les militaires ayant orchestré des périodes de transition ont parfois choisi de se lancer en politique pour continuer à influencer la direction prise par leur nation.L’option de la dissolution pure et simple du CTRI est plausible.

Cette décision marquerait un retour à l’ordre constitutionnel et laisserait place aux institutions démocratiquement élues pour poursuivre le travail entamé. Néanmoins, il est possible que certains membres militaires du CTRI, forts de leur l’expérience acquise durant cette transition, choisissent de rester dans la sphère publique sous diverses formes : création d’un parti politique, intégration de mouvements déjà existants, ou prise de positions de conseillers auprès des futures autorités.

Les Gabonais attendent de voir si les militaires choisiront la voie du retrait honorable ou celle de la continuité politique. Une chose est certaine : l’issue de cette transition définira non seulement le paysage politique immédiat du Gabon, mais également la perception de sa stabilité à long terme.

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