Éducation nationale : Un budget de 387,8 milliards CFA sollicité pour 2025
La ministre de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de la Formation civique, Camélia Ntoutoume-Leclercq, a défendu devant la Commission des Finances de l’Assemblée nationale un budget de 387,8 milliards CFA pour son département dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Cette somme, destinée à répondre aux défis éducatifs et à soutenir les réformes en cours, reflète une volonté de transformation du système éducatif gabonais.
Des priorités budgétaires bien définies
Le montant sollicité se répartit sur quatre missions principales, dont l’Éducation nationale constitue la plus importante, avec une allocation de 255,6 milliards CFA. Ce volet couvre l’enseignement pré-primaire, primaire, secondaire, technique et professionnel, ainsi que le pilotage des politiques éducatives.
La ministre a également réservé 25 milliards CFA à la mission Travail, Emploi et Formation professionnelle, visant l’insertion et la réinsertion socioprofessionnelle des jeunes, ainsi que la promotion des métiers émergents. Une enveloppe supplémentaire de 1,48 milliard CFA a été prévue pour des investissements stratégiques. Enfin, l’éducation populaire, centrée sur le civisme et l’alphabétisation, se voit attribuer 103 millions CFA.
Formation des enseignants et réformes annoncées
Un accent particulier a été mis sur la formation des enseignants, élément clé pour améliorer la qualité de l’enseignement. Le budget inclut des fonds destinés à la formation initiale et continue, avec un objectif spécifique de renforcer les capacités dans les zones rurales.
La modernisation des écoles normales figure parmi les priorités pour adapter le système éducatif aux nouveaux défis.Face à la suppression des Associations des Parents d’Élèves (APE), la ministre a annoncé la création d’un fonds spécial pour compenser leur absence.
Concernant la répartition inégale des enseignants, des mesures incitatives, telles que des primes et des logements pour ceux affectés en zones reculées, seront mises en œuvre.De plus, un effort est entrepris pour digitaliser la gestion des ressources humaines, dans le but d’assurer un suivi plus rigoureux et une meilleure répartition du personnel enseignant à travers le pays.
Un budget ambitieux mais des défis persistants
Avec cette enveloppe budgétaire, le ministère ambitionne de répondre aux besoins croissants du secteur éducatif et d’engager des réformes profondes. Toutefois, les défis structurels, notamment la vétusté des infrastructures scolaires et le déficit en personnel qualifié, nécessitent des efforts de gestion rigoureux et un suivi transparent pour garantir l’impact des investissements.
Si ce budget de 387,8 milliards CFA marque une avancée notable dans la prise en compte des besoins du secteur éducatif, son exécution effective sera déterminante pour améliorer durablement l’éducation nationale au Gabon.