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L’ANBG : Une agence en crise au cœur de la désillusion étudiante au Gabon

Depuis plusieurs mois, l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) est plongée dans une tourmente sans précédent. Chargée d’accompagner les étudiants gabonais en leur octroyant des aides financières essentielles à la poursuite de leurs études, l’agence est aujourd’hui perçue comme le symbole d’une gestion chaotique et d’un profond manque de responsabilité.

Un contexte de crise récurrente

Depuis l’arrivée à sa tête du Pr Ruffin Ndjambou, l’ANBG est accusée d’opacité, d’inefficacité et d’un manque flagrant de communication. Les étudiants et leurs familles dénoncent une incapacité structurelle à respecter les engagements de l’agence. Des interrogations persistent : les fonds alloués sont-ils détournés, insuffisants ou simplement mal gérés ? Malgré l’urgence de la situation, aucune mesure concrète ne semble avoir été prise.

Affrontements récents : un point de non-retour ?

Le 20 janvier, des étudiants réunis pacifiquement devant le siège de l’ANBG à Libreville ont été confrontés à une intervention brutale des forces de l’ordre. Gaz lacrymogènes, blessures physiques, destruction de biens personnels… Ces événements marquent un tournant dans la relation déjà tendue entre la jeunesse gabonaise et ses institutions.

« Nous étions pacifiques, tout ce que nous demandions était une rencontre avec le directeur de l’ANBG pour comprendre cette situation inacceptable. La répression que nous avons subie est une insulte à notre détermination et à nos droits », témoigne un manifestant.

Une liberté de manifester bafouée

Ces événements récents suscitent une inquiétude majeure : le droit de manifester au Gabon est-il encore respecté ? Les étudiants, loin de commettre des actes de vandalisme ou de dégradation, ont été traités comme des fauteurs de troubles. Cette répression pose des questions sur la stratégie des autorités face aux revendications citoyennes et sur leur capacité à gérer des crises sociales de manière responsable.

Les revendications des étudiants

Face à cette crise, les étudiants formulent des demandes claires et légitimes :

Paiement immédiat des arriérés de bourses : Des centaines de jeunes sont actuellement laissés sans ressources, un retard inexcusable.

Dialogue avec les dirigeants de l’ANBG : Une rencontre avec le Pr Ruffin Ndjambou est essentielle pour instaurer la transparence et apaiser les tensions.

Réformes profondes : La gestion et les priorités de l’ANBG doivent être révisées pour garantir une meilleure gouvernance.

Une jeunesse en danger, un avenir en jeu

La situation actuelle menace gravement l’avenir de la jeunesse gabonaise. En privant les étudiants de moyens pour poursuivre leurs études, le Gabon compromet son propre développement.

De plus, la répression violente des manifestations envoie un message alarmant : celui d’un état incapable d’écouter ses citoyens et de protéger leurs droits fondamentaux.

Si les autorités ne prennent pas de mesures immédiates, elles risquent de perdre la confiance d’une génération entière et de ternir l’image du Gabon sur la scène internationale. L’éducation et la jeunesse doivent redevenir des priorités nationales. Sans cela, le Gabon s’expose à un avenir encore plus incertain.

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