Climat social explosif à La Poste S.A. : le personnel menace de tout arrêter à la veille de la présidentielle

À moins de 24 heures du scrutin présidentiel, un vent de révolte souffle sur La Poste S.A. Réunis sous la bannière du Syndicat national de la Poste (Synaposte), les agents de cette entreprise publique annoncent une grève illimitée, dénonçant une situation devenue intenable. Entre conditions de travail détériorées, gestion décriée et promesses non tenues, l’ambiance est électrique.
Un ras-le-bol généralisé
L’alerte est donnée. Le 10 avril, le Synaposte a officiellement transmis un préavis de grève à la direction. Une décision actée au lendemain d’une assemblée générale houleuse, durant laquelle les employés ont voté massivement en faveur de l’arrêt de travail. Pour eux, c’est la goutte de trop.
« Nous ne pouvons plus continuer à travailler dans ces conditions », confie un représentant syndical, visiblement à bout. Les griefs sont nombreux : salaires payés avec retard, mutuelle de santé en perdition, zones d’ombre sur les cotisations sociales (CNSS, CNAMGS, CPPF), sans oublier le climat de méfiance envers une direction accusée de pilotage à vue.
Une direction au banc des accusés
Le mot d’ordre est sans équivoque : les agents exigent le départ de l’équipe dirigeante actuelle, jugée incapable de redresser l’entreprise. « Il y a un manque de vision, une absence de dialogue et une désinvolture face aux doléances du personnel », dénoncent plusieurs employés.
Cette grogne, loin d’être nouvelle, atteint aujourd’hui un niveau critique. À la veille d’un rendez-vous électoral majeur, l’impact d’un arrêt des services postaux pourrait être lourd : retards dans les paiements, perturbation des correspondances administratives, blocage de certaines procédures électorales sensibles.
L’État interpellé
Le Synaposte, pour sa part, n’envisage pas de retour en arrière sans réponses concrètes.« Nous n’avons plus confiance. La grève est notre dernier levier face à l’inaction », martèlent les syndicalistes.
Il revient désormais aux autorités de trancher : apaiser la tension pour garantir la continuité du service public ou risquer une paralysie