ACTUALITES

Henri-Claude Oyima, le vrai numéro 2 du régime Oligui Nguema ?

Libreville – La nomination d’Henri-Claude Oyima en tant que ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette, des Participations et de la Lutte contre la vie chère a propulsé l’homme à la tête d’un ministère au cœur des enjeux vitaux pour le Gabon. À cette responsabilité colossale s’ajoute sa fonction de président-directeur général de BGFIBank, un double rôle qui pourrait le contraindre à travailler sept jours sur sept pour espérer réussir à redresser l’économie gabonaise.

Le super ministère dont il hérite n’a d’équivalent dans l’histoire récente du pays. Il est désormais responsable non seulement de la gestion des finances publiques et de l’endettement, mais aussi des participations de l’État dans les entreprises publiques, un secteur clé dans le développement économique du Gabon. À cela s’ajoute une mission délicate : lutter contre la vie chère, un défi économique et social majeur.

Un portefeuille XXL pour un homme de défi

Henri-Claude Oyima est un homme d’expérience. À la tête de BGFIBank, il a su mener l’institution bancaire à une position dominante dans la région. Cependant, le défi qui l’attend au ministère est d’une toute autre ampleur. Entre réformes fiscales, gestion de la dette publique, renégociation des partenariats publics-privés et ajustements nécessaires pour maîtriser l’inflation, il devra jongler avec des problématiques économiques complexes et interdépendantes.

La charge de travail est monumentale et les attentes sont élevées. L’objectif de redresser une économie à la fois fragile et dépendante des fluctuations des matières premières, tout en combattant la hausse des prix, ne peut se réaliser qu’avec une mobilisation totale. Et même si l’expertise d’Oyima est indiscutable, sa capacité à cumuler ces lourdes responsabilités administratives avec sa fonction de PDG est mise à l’épreuve.

Un ministre qui ne se reposera pas ?

Le Gabon, en quête de relance après une crise économique, attend des résultats concrets. Le gouvernement, dirigé par Brice Clotaire Oligui Nguema, veut absolument démontrer qu’il peut sortir le pays de la récession, et pour cela, l’exécutif a placé l’un de ses plus grands experts dans le domaine des finances à la tête de ce ministère crucial. Cependant, un ministre avec un tel portefeuille n’aura aucun répit.

Pour Oyima, le travail s’annonce exténuant. Entre ses obligations gouvernementales et ses responsabilités à la tête d’une grande institution bancaire, il sera contraint de travailler à un rythme effréné. Les réformes économiques exigent un suivi de près, des décisions quotidiennes, des négociations avec les acteurs internationaux et une supervision de la gestion interne des ressources publiques.

Un super-ministre pour des résultats immédiats

Les Gabonais attendent des changements tangibles. Il ne suffit plus de jouer les technocrates dans les coulisses. Henri-Claude Oyima doit désormais mettre en place des réformes visibles et efficaces, et ce dans un délai court. Les Gabonais n’ont pas le temps d’attendre des transformations à long terme. Ils veulent des résultats immédiats : une baisse des prix, une gestion rigoureuse de la dette, et des investissements qui créent des emplois locaux.

La pression est immense. Oyima, bien que reconnu pour sa compétence et son expertise, doit maintenant répondre aux urgences sociales et économiques du pays. Avec des défis aussi colossaux, il est évident qu’il ne pourra se permettre de prendre des pauses. L’ampleur de son travail impose une gestion du temps extrêmement stricte et un engagement total. La question reste de savoir s’il pourra concilier son rôle de ministre et ses fonctions de PDG de BGFIBank sans que cela n’affecte l’efficacité de ses actions.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button