POLITIQUE

La 79ème Assemblée Générale de l’ONU : Une Épreuve Diplomatique Cruciale pour le Gabon

À quelques jours de la 79ème Assemblée Générale des Nations Unies à New York, la présence du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition au Gabon, attire déjà l’attention. Alors que le Gabon se trouve dans une phase cruciale de son histoire politique, marquée par une transition post-Bongo, il est légitime de s’interroger sur les véritables retombées de cette rencontre mondiale pour notre pays.

Le thème choisi cette année, « Ne laisser personne de côté : agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures », est en résonance avec les défis auxquels fait face le Gabon. Cependant, la question centrale demeure : que peut espérer un pays en pleine réorganisation politique d’une telle tribune internationale ?

Une vitrine internationale ou un exercice de style ?

Il est indéniable que la participation du chef de l’État à cet événement constitue une opportunité de visibilité pour le Gabon. Après des mois de transition politique complexe, marqués par l’éviction d’Ali Bongo Ondimba, le Président de la République cherche à rétablir l’image du pays sur la scène internationale. Cette assemblée sera sans doute l’occasion de renforcer les liens diplomatiques avec d’autres nations, de rassurer les investisseurs étrangers et de réaffirmer l’engagement du Gabon en faveur de la paix et du développement durable.

Cependant, ces opportunités diplomatiques ne suffisent plus à combler les attentes du peuple gabonais. Derrière l’enthousiasme médiatique qui entoure cette participation, la réalité du terrain est bien différente. Le pays est confronté à des défis socio-économiques colossaux : le chômage galopant, et une pauvreté qui touche une large partie de la population.

Le Gabon face à ses priorités

Le véritable enjeu pour le Gabon n’est pas de simplement « être vu » sur la scène internationale, mais de capitaliser sur cette participation pour adresser des questions de fond. L’Assemblée Générale des Nations Unies devrait être l’occasion pour le Président de la République de soulever des problématiques concrètes : qu’en est-il des aides internationales pour soutenir la transition politique ? Comment le Gabon compte-t-il restaurer la confiance des bailleurs internationaux ? Et surtout, comment assurer une gouvernance transparente et crédible en cette période transitoire ?

Bien que le discours sur la transition, lors de sa visite de décembre 2023 aux Nations Unies, ait rassuré certains partenaires internationaux, il est crucial que cette nouvelle participation ne se transforme pas en une simple formalité diplomatique. L’heure est venue pour le Gabon de montrer des preuves concrètes de ses ambitions.

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