Législatives 2025 : la Cour constitutionnelle coupe les ailes de Ndong Obiang et expose les failles de REAGIR
Libreville – L’échéance électorale de septembre se resserre, mais pour François Ndong Obiang, le compte à rebours s’est arrêté net. Par une décision ferme et sans appel (n°098/CCT du 6 septembre 2025), la Cour constitutionnelle a invalidé sa candidature dans le deuxième siège du deuxième arrondissement de Libreville. À travers ce verdict, c’est bien plus qu’une ambition individuelle qui s’effondre .
Saisi par le député de la Transition Léonel Ella Engonga, candidat indépendant, le juge constitutionnel a jugé recevables des griefs particulièrement lourds : procédures judiciaires pendantes contre Ndong Obiang, exclusion de son parti REAGIR en novembre 2024 pour manquements graves, et surtout une division persistante à la tête de cette formation politique. Un bicéphalisme chronique, déjà dénoncé dans une précédente décision du 20 mars 2025 (n°021/CCT), qui rendait toute investiture illégitime.
En rappelant le caractère contraignant de ses arrêts, la Cour constitutionnelle a non seulement retoqué la validation du ministère de l’Intérieur, mais elle a aussi envoyé un message politique clair : aucun passe-droit ne saurait justifier la participation d’un candidat dont la légitimité est minée par les fractures internes de son parti.
Cette décision est un camouflet pour Ndong Obiang, qui voit s’effondrer ses ambitions parlementaires à la veille d’un scrutin décisif. Elle fragilise davantage son image de leader politique et expose la fragilité structurelle de REAGIR, incapable de surmonter ses querelles intestines pour exister sur l’échiquier national.
Plus largement, cette invalidation témoigne de la volonté affichée de la Cour constitutionnelle de réaffirmer son autorité, dans un contexte où la transparence et la crédibilité du scrutin du 27 septembre 2025 sont sous haute surveillance.
