Télécommunications : une taxe de 5 % instaurée sur les appels et services numériques dès 2026

Libreville, le 30 octobre 2025 – Par la rédaction de Gabonactu24.
Le gouvernement gabonais a annoncé, à travers le Projet de Loi de Finances 2026 (PLF 2026), la mise en place d’une taxe d’accise de 5 % sur les services de télécommunication. Cette mesure, qui prendra effet à compter du 1er janvier 2026, concernera à la fois les appels téléphoniques, les services de données Internet et les prestations à valeur ajoutée.
Un élargissement de l’assiette fiscale
Selon les autorités, cette disposition vise avant tout à élargir l’assiette fiscale et à diversifier les sources de revenus de l’État.
Le secteur des télécommunications, considéré comme l’un des plus dynamiques de l’économie nationale, génère un chiffre d’affaires annuel supérieur à 250 milliards de FCFA.
En instaurant cette taxe, le gouvernement espère mobiliser entre 12 et 15 milliards de FCFA supplémentaires chaque année, destinés à renforcer les capacités budgétaires du pays.
Cette réforme s’inscrit également dans le cadre de la digitalisation du système fiscal, notamment à travers la plateforme e-Tax de la Direction générale des impôts (DGI), qui permettra un recouvrement automatisé et transparent.
Une fiscalité présentée comme modérée
Les autorités assurent que cette taxe d’accise, fixée à 5 %, restera modérée et ne devrait pas impacter de manière significative les consommateurs.
Le gouvernement mise sur une absorption partielle par les opérateurs de téléphonie mobile, afin de limiter les effets sur les tarifs des appels et de l’Internet.
Pour le ministère du Budget, cette mesure s’inscrit dans une logique d’équité fiscale, qui consiste à faire participer l’ensemble des secteurs économiques à la mobilisation des ressources domestiques, tout en préservant la compétitivité des entreprises.
Vers une économie numérique plus intégrée
Cette réforme traduit la volonté du Gabon de renforcer sa gouvernance financière et de mieux intégrer l’économie numérique dans sa politique de développement.
À moyen terme, elle participe d’une stratégie globale de mobilisation des ressources internes et de réduction de la dépendance aux revenus pétroliers, dans un contexte de transformation économique nationale.
Le gouvernement affirme que cette orientation fiscale permettra, à terme, de stabiliser les finances publiques, tout en soutenant les investissements dans les secteurs porteurs de croissance.




