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MiMongo : Pénurie d’enseignants au Lycée Alexandre Madoungou Mbary – Les élèves des classes d’examens tirent la sonnette d’alarme

MiMongo, 2 décembre 2025 – Ce qui se passe au Lycée Alexandre Madoungou Mbary n’est plus une simple difficulté administrative : c’est un scandale éducatif, un énième rappel du naufrage silencieux de l’École publique gabonaise dans les zones rurales.
Depuis la rentrée, l’établissement fonctionne sans professeurs de Français, Mathématiques, EPS, Arts plastiques, Espagnol et Anglais.
Presque tout le cœur pédagogique est à l’arrêt.

Conséquence : des dizaines d’heures perdues, des apprentissages fragmentés, des élèves livrés à eux-mêmes… et une année scolaire qui menace déjà de devenir une catastrophe annoncée.

Une génération sacrifiée en direct

Au moment même où le pays prétend réformer son système éducatif, des enfants de 3e et de Terminale se retrouvent sans encadrement depuis des semaines, incapables de suivre un programme normal.
Les examens nationaux approchent, mais les enseignants manquent.
La question que tout le monde murmure devient criante : qui rendra des comptes si ces élèves échouent en masse ?

Les élèves obligés de faire ce que l’État ne fait pas : alerter

Devant l’inertie administrative, une délégation d’élèves a dû se résoudre à aller rencontrer la première autorité du département.
Quand des enfants doivent eux-mêmes réclamer les professeurs qui leur sont dus, c’est que quelque chose est profondément défaillant.

« On nous demande d’être l’avenir du pays, mais on ne nous donne même pas de professeurs », a lâché un élève, visiblement à bout.

Un silence administratif qui interroge

Comment expliquer qu’un lycée d’un département entier puisse fonctionner malgré une hémorragie aussi massive d’enseignants ?
Où sont les affectations ?
Où sont les remplacements ?
Où sont les mesures d’urgence ?

Rien ne justifie qu’en 2025, dans une République qui se veut en reconstruction, un établissement public se retrouve dans un tel état d’abandon.

Une colère légitime et une mobilisation qui grandit

La mobilisation ne faiblit pas. Parents, jeunes et responsables locaux dénoncent ce qui ressemble de plus en plus à un abandon structurel, un “oubli” toujours dirigé vers les mêmes régions rurales.

« On ne demande ni privilèges ni faveurs. On demande simplement que l’État fasse son travail », martèle un représentant de la jeunesse.

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