Dans le département de Ndolou et la commune de Mandji, l’élection sénatoriale tourne désormais à l’incident institutionnel. Pour la troisième fois consécutive, les 34 grands électeurs ont reproduit un résultat parfaitement symétrique : 17 voix pour Jean Koumbi Guiyedi (PDG) et 17 voix pour Maryse Mariane Matsanga Mayila (UDB).Ce troisième 50–50 prolonge un blocage inédit, empêchant l’émergence d’un vainqueur et révélant la profondeur des fractures politiques locales.
Un blocage qui s’enracine tour après tour
L’absence de majorité absolue, malgré trois tours successifs, témoigne d’un verrouillage politique total. Les grands électeurs, répartis en deux blocs parfaitement hermétiques, refusent toute défection. À Ndolou, l’élection ne se joue plus seulement dans l’urne : elle se joue dans la capacité (ou l’incapacité) des deux camps à convaincre un seul élu de franchir la ligne.Mais depuis le premier tour, une réalité s’impose :aucun camp ne parvient à briser la discipline interne.La loyauté partisane prime sur toute logique de dénouement institutionnel.
Le 4ᵉ tour annulé
Prévu pour ce dimanche, le quatrième tour n’a finalement pas été organisé, alimentant les interrogations sur la suite de la procédure.Le ministre de l’Intérieur a déclaré que « la détermination des élus sera effectuée ultérieurement », une formule qui, loin d’apaiser, ouvre la voie à toutes les interprétations :renvoi à un arbitrage administratif ?suspension pour consultations politiques ?reprise du processus à une date non communiquée ?En l’absence de communication claire, l’incertitude gagne du terrain.
Les populations de Mandji dans l’attente, entre fatigue et incompréhension
Pendant que les deux camps se figent dans un affrontement sans issue, la population de Mandji observe un spectacle politique qui frôle l’absurde.L’élection sénatoriale, censée être une formalité de représentation territoriale, devient un épisode de paralysie démocratique.Mandji reste sans sénateur, sans perspective immédiate, et avec la désagréable impression que les intérêts partisans priment sur les besoins du territoire.
