Joséphine Nkama, Défie son Exclusion du PDG Devant les Tribunaux de Libreville.
Libreville, Gabon – L’ex-première dame du Gabon, mieux connue sous le pseudonyme de Patience Dabany, Joséphine Nkama, a intenté un procès contre huit dirigeants de son ancien parti, le Parti Démocratique Gabonais (PDG). Cette action judiciaire fait suite à la décision controversée de ces dirigeants d’exclure Mme Dabany du parti, une action qu’elle considère comme illégitime.
Cette initiative légale survient après l’annonce de son exclusion par l’ancien secrétaire général par intérim du PDG, Luc Oyoubi, marquant une montée des tensions au sein du parti. L’exclusion de Mme Dabany, révélée le 7 mars 2024, a été qualifiée de «radiation inhabituelle» et de «faux pas clairement illégitime» par son conseiller juridique, Me Jean-Paul Moumbembé.
Mme Dabany réfute la validité de cette exclusion, soutenant que seule une entité spécialisée du parti, la Commission permanente de discipline, détient le pouvoir de prendre une telle décision. Elle maintient que le groupe de huit militants du PDG responsable de son exclusion a usurpé, de manière inappropriée, les fonctions de la commission.
La plainte a été déposée devant le tribunal de première instance de Libreville pour «arrêt des troubles indiscutablement illicites», en accord avec l’article 416 du Code de procédure civile du Gabon. Par cette démarche, Mme Dabany cherche à faire juger Paul Biyoghé Mba, Alain-Claude Bilie-By-Nze, Jeannot Kalima, Yves Fernand Manfoumbi, Angélique Ngoma, Denise Mekamne, Antoine Menie et Charles Otandault, identifiés comme les récents chefs du PDG.
Ce litige met en évidence les conflits de leadership au sein du PDG, un parti créé par l’ex-mari de Mme Dabany, Omar Bongo Ondimba, et anciennement dirigé par son fils, Ali Bongo Ondimba. Le jugement final du tribunal pourrait avoir des conséquences significatives sur la dynamique interne du parti et sur le paysage politique gabonais en général.