Hier, lundi 2 septembre 2024, a marqué le début officiel de l’année scolaire 2024-2025 au Gabon. Bien que les inscriptions soient désormais gratuites, cette rentrée s’est déroulée dans un climat d’incertitude et de participation limitée. En cause, l’absence d’affectation des responsables d’établissements et des enseignants par le ministère de l’Éducation nationale, créant un flou sur le bon déroulement de cette rentrée.
Le ministère, qui n’a toujours pas communiqué les affectations des personnels d’encadrement, laisse les établissements scolaires dans une situation de flottement. Dans de nombreuses écoles, la journée du lundi a été principalement consacrée aux dernières inscriptions et réinscriptions, plutôt qu’à un véritable démarrage des cours. Ce manque de préparation s’ajoute à la faible affluence des élèves, malgré la gratuité des frais d’inscription.
Malgré cette mesure destinée à alléger le fardeau financier des parents, nombre d’entre eux ont préféré retarder la rentrée de leurs enfants, faute de pouvoir acheter les fournitures scolaires. « Même si l’inscription est gratuite, nous devons encore acheter les uniformes, les livres et autres fournitures, ce qui représente un coût important. Nous attendons la fin du mois pour cela », explique Pierre Mba, père de famille, qui ne prévoit d’envoyer ses enfants à l’école qu’au début du mois d’octobre.
Ainsi, malgré les efforts du gouvernement pour rendre l’éducation plus accessible, la réalité économique reste un obstacle pour de nombreuses familles gabonaises. Pendant ce temps, les établissements scolaires, en l’absence de directives claires et d’un personnel pleinement affecté, peinent à organiser un retour en classe ordonné.
