SOCIETE

Journée internationale de l’alphabétisation : Le Gabon mise sur des investissements massifs pour lutter contre l’analphabétisme

Libreville, 8 septembre 2024 – À l’occasion de la célébration de la 58e Journée internationale de l’alphabétisation, le Gabon a réaffirmé son engagement à réduire significativement le taux d’analphabétisme à travers des investissements massifs dans le secteur éducatif. Cette année, sous le thème choisi par l’UNESCO, “Promouvoir l’éducation multilingue : l’alphabétisation pour une compréhension mutuelle et la paix”, les autorités gabonaises ont réitéré leur volonté de faire de l’éducation un levier de développement et de cohésion sociale.

Lors d’une déclaration officielle à Libreville, la ministre de l’Éducation nationale, Camélia Ntoutoume-Leclercq, a insisté sur l’importance de l’alphabétisation dans la construction d’une société plus juste et équitable. « L’alphabétisation est un droit fondamental qui permet à chaque individu d’accéder à d’autres droits humains, d’élargir ses libertés et de saisir de nouvelles opportunités », a-t-elle déclaré devant une audience de professionnels de l’éducation, d’élèves et de partenaires internationaux.

Des statistiques préoccupantes

Si le Gabon affiche un taux d’alphabétisation de 89,8 % chez les jeunes de moins de 15 ans, les chiffres restent alarmants pour les 15-24 ans, dont 24 % ne maîtrisent toujours ni la lecture ni l’écriture, selon les statistiques de l’UNESCO de 2018. « Ces chiffres traduisent un taux d’analphabétisme national de 22 %, ce qui est préoccupant dans un pays aux ambitions économiques et sociales comme le nôtre », a reconnu la ministre.

Le gouvernement a également mis en avant la richesse linguistique du pays, où près de 40 langues locales sont parlées, regroupées en dix familles linguistiques. Ce multilinguisme est perçu comme une opportunité pour rapprocher les différentes communautés, mais aussi pour préserver des langues menacées de disparition. « Le multilinguisme n’est pas un obstacle, mais une force qui doit être utilisée pour promouvoir une meilleure compréhension mutuelle et sauvegarder notre patrimoine culturel », a souligné Camélia Ntoutoume-Leclercq.

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