Enseignement supérieur au Gabon : Une rentrée sous tension, mais pleine d’espoir
Libreville, 4 octobre 2024 – Avec la rentrée académique 2024, le Gabon amorce une nouvelle phase pour son enseignement supérieur, marquée par des défis colossaux mais aussi des perspectives prometteuses. Lors de la cérémonie officielle présidée par le Premier ministre Raymond Ndong Sima, le Pr Hervé Ndoume Essingone, ministre de l’Enseignement supérieur, a mis en lumière les principales problématiques auxquelles le secteur doit faire face : une pression accrue sur les infrastructures, une gouvernance en pleine réforme et des conditions de vie étudiante en demande d’amélioration.
Cette année, près de 60 000 étudiants font leur rentrée dans les universités et grandes écoles du pays, une hausse significative exacerbant le problème de la capacité d’accueil. « Avec seulement 16 215 places disponibles, nous faisons face à un véritable défi de saturation des infrastructures », a expliqué le ministre. Pour soulager cette pression, le président de la transition, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a débloqué une enveloppe de 13 milliards de FCFA, permettant ainsi la réhabilitation et la construction de nouvelles infrastructures dans tout le pays.
Quand les réformes redessinent l’avenir des universités
Au-delà des infrastructures, l’enseignement supérieur gabonais est en pleine réorganisation. L’accent est désormais mis sur l’adéquation des programmes de formation aux réalités du marché de l’emploi. « Nous devons préparer nos jeunes à affronter le monde du travail en leur fournissant les compétences nécessaires », a affirmé le Pr Ndoume Essingone. Cette modernisation s’accompagne d’une stabilisation du calendrier universitaire, un gage de meilleure organisation pour l’année académique.
Le Pr Jean-Jacques Ekomie, recteur de l’Université Omar Bongo, a insisté lors de sa leçon inaugurale sur l’urgence de faire de l’employabilité et de l’innovation des priorités dans la réforme universitaire. « Nos universités doivent être des pôles d’innovation qui répondent aux défis d’un monde en constante mutation », a-t-il rappelé.
Un cadre de vie à réinventer pour les étudiants
Le bien-être des étudiants ne saurait être négligé. En parallèle des efforts sur les infrastructures, le gouvernement s’engage à améliorer les conditions de vie des jeunes afin de garantir un environnement propice à leur réussite académique et à leur épanouissement personnel.
Des distinctions ont été remises à plusieurs enseignants lors de cette cérémonie, en reconnaissance de leur dévouement à l’excellence académique. Le ministre a clôturé son intervention en appelant à une mobilisation collective pour relever ces défis ambitieux, annonçant ainsi une année placée sous le signe de la transformation et de la modernisation.
