SOCIETE

Port-Gentil face à la délinquance juvénile : L’urgence d’une réponse globale selon Georges Mpaga

Les récents événements tragiques survenus dans les 3ème et 4ème arrondissements de Port-Gentil, où des affrontements entre gangs de jeunes ont secoué la capitale économique du Gabon, sont un signal d’alarme. Ils révèlent une fois de plus les failles profondes de notre société face à la montée de la délinquance juvénile. Mais plus qu’un constat amer, ces incidents appellent une réponse forte, réfléchie et, surtout, globale.

Loin d’être un phénomène isolé, la criminalité juvénile à Port-Gentil est le symptôme d’une maladie sociale plus vaste. La précarité, le manque de perspectives, l’absence de repères moraux et patriotiques, et l’accès facilité aux drogues sont autant de facteurs qui conduisent ces jeunes sur la voie de la violence et du désespoir. Les tentatives de répression pure et simple ont montré leurs limites, souvent en exacerbant les problèmes plutôt qu’en les résolvant.

C’est dans ce contexte que la récente initiative présentée par Georges Mpaga, Premier Secrétaire du Conseil économique, Social et Environnemental, prend tout son sens. Lors de la rencontre du 26 août avec le Délégué Spécial chargé de la gestion de la commune de Port-Gentil, des propositions concrètes ont été mises sur la table, visant à offrir une alternative viable à cette jeunesse en perdition.

Un programme natio denal de réhabilitation a été esquissé, intégrant trois volets essentiels : la formation militaire pour rétablir la discipline, la formation civique pour réanimer le patriotisme et les valeurs morales, et enfin une formation professionnelle assortie d’une période d’incubation. Cette approche holistique pourrait, si elle est correctement mise en œuvre, apporter une solution durable à la délinquance juvénile en transformant des jeunes autrefois dévoyés en citoyens responsables.

Cependant, il ne suffit pas de créer des centres de réhabilitation et des programmes de formation. La mise en place d’un centre de désintoxication, telle que proposée, est également cruciale. La toxicomanie est un fléau qui gangrène non seulement la jeunesse, mais toute la société, et tant que ce problème ne sera pas pris à bras-le-corps, les autres initiatives risquent de rester lettre morte.

Related Articles

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *

Back to top button