FGIS : Le limogeage éclair de Persis Lionel Essono Ondo révèle les failles de l’administration gabonaise
Un mois. C’est tout le temps qu’aura passé Persis Lionel Essono Ondo à la tête du Fonds Gabonais d’Investissements Stratégiques (FGIS). Nomination controversée, accusations de falsification de CV, et finalement une éviction brutale lors du Conseil des ministres du 22 janvier 2025. Cet épisode, plus qu’un simple fait divers administratif, met en lumière un mal chronique : l’absence de rigueur et de transparence dans les processus de recrutement de l’appareil étatique gabonais.
Une nomination précipitée aux lourdes conséquences
Comment un homme au CV douteux a-t-il pu accéder à un poste aussi stratégique en si peu de temps ? Cette question, posée par une grande partie de l’opinion publique, reste sans réponse claire. Désigné à ce poste clé le 19 décembre 2024, Persis Lionel Essono Ondo n’aura eu qu’un bref sursis avant que les soupçons n’éclatent au grand jour.
Son limogeage rapide, s’il montre une volonté de corriger une erreur, expose surtout un problème systémique de gestion des ressources humaines au sein des institutions publiques. Un tel dysfonctionnement dans une entité aussi cruciale que le FGIS, gardienne des investissements stratégiques du pays, révèle une gestion imprudente et un mépris des exigences de compétence et de transparence.
Une question de crédibilité Nationale
Le FGIS, vitrine des ambitions économiques du Gabon, ne peut se permettre de telles bévues. En nommant un individu dont les qualifications étaient manifestement douteuses, les autorités envoient un signal inquiétant aux partenaires nationaux et internationaux.
Ces nominations hasardeuses risquent de ternir davantage l’image du pays, déjà mise à mal par des accusations récurrentes de népotisme et de favoritisme dans les hautes sphères de l’État.Comment les investisseurs étrangers ou même les citoyens gabonais peuvent-ils avoir confiance dans une institution qui semble incapable de vérifier la légitimité des dirigeants qu’elle place à sa tête ?
Des réformes nécessaires et urgentes
L’épisode Essono Ondo doit servir de leçon. Le Gabon ne peut se permettre de continuer sur cette voie sans mettre en danger sa stabilité et son développement. Une réforme en profondeur des processus de nomination est indispensable. Cela implique :La mise en place de procédures transparentes et standardisées pour la sélection des hauts cadres.Des enquêtes de moralité et de compétence rigoureuses avant toute nomination.